Techniques d'ablation de l'endomètre dans le traitement ... - INESSS

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Paskowitz, 1995; Teirney et al., 2000; Unger et
Meeks, 1996; Vilos et al., 1996b; Wortman et
Daggett, 1993]. En outre, l’analyse de la courbe de
survie a indiqué que 71% (IC de 95% allant de 51 à
86) des femmes traitées à la bille roulante n’auront
pas à se prêter à l’hystérectomie au cours des
5 années qui suivent l’intervention initiale [Dutton et
al., 2001].
Les fréquences de complications rapportées
pendant les études non comparatives allaient de 0 à
8,3%. Les complications éventuellement graves de
l’ablation à la bille roulante incluaient la perforation
utérine (de 0 à 4,3%), la surcharge liquidienne (de 0
à 2,6%) et l’hémorragie (de 0 à 1,3%). Voici
quelques-unes des autres complications rapportées:
infection, douleur postopératoire persistante,
endométrite ou myométrite, salpingite, grossesse
intra-utérine, sténose cervicale, abcès ovario-tubaire
et léiomyosarcome [Alford et Hopkins, 1996;
Baggish et Sze, 1996; Daniell et al., 1992; Dutton et
al., 2001; El Senoun et al., 2000; Fraser et al., 1993;
Paskowitz, 1995; Unger et Meeks, 1996; Vilos et al.,
1996b; Wortman et Daggett, 1993]. On a également
publié trois rapports de cas de brûlure des
organes génitaux (col utérin, vagin, vulve) [Vilos et
al., 1997a].
L’ablation à la bille roulante comporte un
plus faible risque de perforation utérine et d’absorption
liquidienne puisque l’extrémité de la bille est
mousse. Elle est techniquement plus facile à maîtriser
et de réalisation plus rapide que l’ablation au laser et
la résection transcervicale [Kammerer-Doak et
Rogers, 2000; Overton et al., 1997]. L’ablation à la
bille roulante est particulièrement indiquée en
présence d’hémorragies utérines secondaires au
traitement anticoagulant. Même si la cavité utérine
semble normale à l’examen hystéroscopique, il faut
prélever un fragment d’endomètre car l’hystéroscopie
seule ne permet pas d’exclure la possibilité d’une
néoplasie ou d’un carcinome endométrial [Vilos et
al., 2001]. Si l’ablation à la bille roulante se compare
à l’ablation au laser ou à la résection transcervicale
quant à la fréquence d’aménorrhée, moins de
femmes ont dit être aménorrhéiques à mesure que
passait le suivi post-thérapeutique [Baggish et Sze,
1996; Chullapram et al., 1996; Daniell et al., 1992;
El Senoun et al., 2000; Fraser et al., 1993;
Kammerer-Doak et Rogers, 2000; Vilos et al.,
1996b].
5.2 Techniques d’ablation de deuxième
génération
7. Communication écrite de R. Sabbah, M.D., Hôpital du Sacré-Cœur de Montréal, décembre 2001.
Les techniques d’ablation de l’endomètre de
deuxième génération peuvent être pratiquées sous
anesthésie générale ou locale (avec ou sans sédation
par voie intraveineuse), ou sous narcose. La majorité
des fabricants tentent de commercialiser ces techniques
en les présentant comme des interventions qui
peuvent être pratiquées en clinique externe [Jones et
al., 2000]. Il importe que médecins et patientes soient
informés du diamètre de l’instrument qui sera introduit
dans l’utérus [Cooper et Erickson, 2000].
Étant donné que ces nouvelles techniques
sont pratiquées sans suivi visuel hystéroscopique (à
l’exception de l’ablation hydrothermique de l’endomètre),
il faut avoir porté un diagnostic fondé sur
l’examen visuel avant le traitement ainsi qu’un diagnostic
étayé par une étude physiopathologique et
comportant une hystéroscopie et, à tout le moins, une
biopsie de l’endomètre 7 . Il est également prudent de
réaliser une hystéroscopie après le traitement pour
s’assurer que seule la cavité utérine a été traitée
[Vilos et al., 2001].
TECHNIQUES D’ABLATION DE L’ENDOMÈTRE DANS LE TRAITEMENT DES SAIGNEMENTS UTÉRINS ANORMAUX