Techniques d'ablation de l'endomètre dans le traitement ... - INESSS

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Les fréquences de complications rapportées
pendant les études non comparatives variaient de 1,2
à 25,1%. La seule complication éventuellement grave
de l’ablation aux micro-ondes était la perforation
utérine (de 0 à 0,3%). Parmi les autres complications
rapportées figuraient les suivantes : endométrite,
infection des voies urinaires, pertes vaginales purulentes
et douleur postopératoire intense exigeant
l’hospitalisation et une analgésie [Hodgson et al.,
1999; Milligan et Etokowo, 1999; Sharp et al.,
2000].
On a publié un vaste corpus de données sur
l’innocuité de cette technique [Parkin, 2000b]. Dans
le cadre d’une étude, on a examiné 1433 ablations
aux micro-ondes (MEA) pratiquées dans 13 services
de gynécologie au Royaume-Uni et au Canada. La
fréquence des complications était extrêmement basse
(1,46%). Aucun cas d’hystérectomie urgente consécutive
à l’ablation aux micro-ondes n’a été relevé. La
perforation de l’intestin grêle a été la seule complication
grave à survenir chez une patiente (0,07%) qui
avait eu deux césariennes dans le passé. La perforation
était vraisemblablement causée par une brûlure
à la suite d’une fausse route. La patiente s’est rétablie
de façon satisfaisante. Quatre traumatismes contondants
(0,28%) sont survenus, dont trois pendant la
dilatation systématique avec les bougies de Hegar et
un à l’introduction de l’applicateur dans un utérus
rétroversé difficile à dilater. Deux femmes (0,14%)
ont éprouvé une douleur intense. Dans les deux cas,
la douleur n’a pas cédé à l’administration d’opiacés
[Parkin, 2000b]. On a ramené ces femmes à la salle
d’opération pour pratiquer une anesthésie intracervicale
locale, qui s’est traduite par un soulagement
immédiat [Sharp et al., 1998]. Le rapport de l’étude
indique également que la fréquence de complications
légères telles que l’endométrite était très basse (1%)
[Parkin, 2000b].
Les chercheurs Tulandi et Felemban ont réalisé
une étude prospective dans laquelle ils évaluent
l’aspect de la cavité utérine avant et après l’ablation
aux micro-ondes (MEA) [Tulandi et Felemban, 2001].
L’ablation complète de l’endomètre était réussie chez
55 des 62 femmes. Bien qu’elle ait été incomplète
chez 7 patientes, environ 90% de la muqueuse
utérine avaient été détruits et seul un petit îlot
d’endomètre intact subsistait. L’utérus de six de ces
femmes était gravement déformé et il était fortement
incliné vers l’arrière (rétroversion) chez la septième.
De plus, les cavités utérines de ces femmes étaient
plus grosses que celles des femmes chez qui l’ablation
avait complètement réussie (respectivement
101,4±15,5 mm et 84,7±12,8 mm; P=0,008). Bien
que les auteurs aient conclu que l’ablation aux microondes
tend à être incomplète chez les femmes dont la
cavité utérine est hypertrophiée et très déformée,
l’éventuel effet des résidus endométriaux sur le taux
de succès opératoire reste à prouver. Fait à remarquer,
la dilatation du col utérin doit atteindre 9 mm
pour permettre l’introduction du guide d’ondes et
peut être douloureuse, même sous anesthésie locale.
5.2.2 L’ablation au ballonnet intra-utérin
On a conçu les trois dispositifs à ballonnet
intra-utérin suivants: ThermaChoice MC II, Cavaterm MC
plus et MenoTreat MC . La destruction de l’endomètre et
du myomètre superficiel au moyen de ces dispositifs
repose sur une association chauffage-pression dans
la cavité utérine. Il faut dilater le col utérin afin d’introduire
le cathéter des dispositifs Cavaterm plus et
MenoTreat jusqu’au fond de l’utérus. Étant donné leur
capacité de distension, les ballonnets devraient
épouser la forme de la cavité utérine [Parkin,
2000a].
TECHNIQUES D’ABLATION DE L’ENDOMÈTRE DANS LE TRAITEMENT DES SAIGNEMENTS UTÉRINS ANORMAUX