Techniques d'ablation de l'endomètre dans le traitement ... - INESSS

Il a fallu pratiquer l’hystérectomie chez
deux (1,5%) et trois (2,4%) femmes traitées respectivement
au moyen du ballonnet et à la bille roulante
au cours des douze mois suivant l’opération initiale.
Les taux de succès thérapeutique étaient
comparables dans les deux groupes. Douze mois
après l’opération initiale, la valeur numérique
attribuée aux saignements était égale ou inférieure à
75 chez 80,2 et 84,3% des femmes traitées respectivement
par ablation au ballonnet intra-utérin et à la
bille roulante. Le pourcentage d’aménorrhée 12 mois
après l’opération initiale était plus élevé chez les
femmes traitées à la bille roulante que chez celles qui
s’étaient prêtées à l’ablation au ballonnet intra-utérin.
Les valeurs numériques moyennes avaient diminué de
85,5% dans le groupe traité au ballonnet intra-utérin
et de 91,7 % dans l’autre groupe (P < 0,05).
Néanmoins, l’analyse de variance n’a révélé aucune
différence entre les deux techniques en ce qui a trait
à la variabilité de la valeur numérique moyenne au
cours du suivi. Comme en témoignaient les valeurs
numériques tirées du carnet par l’image, on a
observé une tendance à l’amélioration dans les
deux groupes tout au long des douze mois suivant
l’intervention initiale.
Douze mois après l’intervention initiale, les
deux techniques suscitaient un taux élevé de satisfaction,
évalué à partir des questionnaires sur la qualité
de la vie. La proportion des femmes satisfaites ou très
satisfaites des résultats thérapeutiques était semblable
dans les deux groupes. De plus, la vaste majorité des
membres des deux groupes disaient que leurs pertes
menstruelles avaient maintenant un effet léger, voire
nul, sur la qualité de leur vie.
On a récemment publié [Grainger et al.,
2000; Loffer, 2001] les résultats du suivi de deux, et
de trois ans des patientes traitées dans le cadre de
l’essai comparatif à répartition aléatoire mené par le
chercheur Meyer et ses collègues [1998]. Au bout de
trois ans, 41 femmes (16,1%) s’étaient retirées de
l’essai clinique [Loffer, 2001].
La grossesse survenue chez une femme
traitée par ablation au ballonnet intra-utérin a été
considérée comme une complication postopératoire.
Cette femme était aménorrhéique 12 et 24 mois
après l’opération initiale. Elle a abandonné sa méthode
contraceptive et est devenue enceinte deux ans et
demi après l’ablation initiale. Au cours des trois
années suivant l’intervention initiale, il a fallu
réopérer une plus grande proportion de femmes
traitées à la bille roulante qu’au ballonnet intrautérin.
La tendance plus marquée à l’hystérectomie
observée après un an de suivi chez les femmes
traitées à la bille roulante persistait donc après deux
et trois ans d’observation post-thérapeutique.
Bien que l’on n’ait pas évalué les menstruations
deux et trois ans après l’opération initiale à
partir de valeurs numériques tirées des carnets par
l’image, les appréciations raisonnables fondées sur
l’expérience du clinicien et les antécédents de la
patiente ont fait état de résultats comparables. Les
taux d’aménorrhée sont restés à peu près les mêmes
dans les deux groupes deux et trois ans après l’intervention
initiale. À l’exception de l’aménorrhée, on
n’a observé aucune différence statistiquement significative
entre les deux techniques quant à tous les
critères cliniques d’efficacité, à toutes les visites
comprises dans le suivi. Le taux de satisfaction des
patientes était semblable dans les deux groupes et se
comparait au taux obtenu douze mois après l’opération
initiale. La plupart des femmes étaient satisfaites
ou très satisfaites du traitement trois ans après
l’opération initiale. En général, le passage du temps
n’a pas semblé influer sur les cotes attribuées à toutes
les variables considérées.
EFFICACITÉ ET INNOCUITÉ DES TECHNIQUES D'ABLATION DE L'ENDOMÈTRE DANS
LE TRAITEMENT DES SAIGNEMENTS UTÉRINS ANORMAUX
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