Techniques d'ablation de l'endomètre dans le traitement ... - INESSS
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5.2.3.1 Hydro ThermAblator Endometrial Ablation<br />
L’unité centra<strong>le</strong> à microprocesseur <strong>de</strong> l’appareil<br />
Hydro ThermAblator (HTA MD ) est raccordée à<br />
une gaine isolée <strong>de</strong> 7,8 mm à usage unique <strong>dans</strong><br />
laquel<strong>le</strong> on passe un hystéroscope standard <strong>de</strong><br />
3,0 mm [Römer et Mül<strong>le</strong>r, 1999; Weisberg et al.,<br />
2000]. La dilatation du col doit atteindre 8 mm pour<br />
permettre l’introduction <strong>de</strong> la gaine. La gaine est introduite<br />
<strong>dans</strong> la cavité utérine sous suivi hystéroscopique,<br />
puis la cavité est irriguée avec <strong>le</strong> soluté physiologique<br />
à la température ambiante. Ensuite, on rince et on<br />
distend la cavité utérine pour permettre la confirmation<br />
visuel<strong>le</strong> <strong>de</strong> la bonne mise en place <strong>de</strong> la gaine et<br />
<strong>le</strong> dépistage éventuel <strong>de</strong> maladies intra-utérines non<br />
diagnostiquées antérieurement. Le soluté, qui circu<strong>le</strong><br />
constamment, est ensuite porté à une température<br />
préétablie <strong>de</strong> 90°C. À cette température, l’endomètre<br />
est détruit sur toute son épaisseur. Le <strong>traitement</strong> dure<br />
10 minutes [Cooper et Erickson, 2000; das Dores et<br />
al., 1999; Goldrath et al., 1997; Richart et al., 1999;<br />
Römer et Mül<strong>le</strong>r, 1999; Weisberg et al., 2000].<br />
Les résultats <strong>de</strong> quelques étu<strong>de</strong>s cliniques non<br />
comparatives portant sur l’efficacité et l’innocuité <strong>de</strong><br />
l’ablation hydrothermique (HTA) <strong>dans</strong> <strong>le</strong> <strong>traitement</strong><br />
<strong>de</strong>s saignements utérins anormaux ont été diffusés<br />
(voir <strong>le</strong> tab<strong>le</strong>au C.8). Les résultats d’un essai à répartition<br />
aléatoire visant à comparer l’ablation<br />
hydrothermique (HTA) à l’ablation à la bil<strong>le</strong> roulante<br />
ont éga<strong>le</strong>ment été rapportés et sont exposés plus loin<br />
<strong>dans</strong> ce document.<br />
D’après <strong>le</strong>s résultats <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s non comparatives,<br />
l’ablation hydrothermique a entraîné un taux<br />
d’aménorrhée allant <strong>de</strong> 32,0 à 84,6%, la réduction<br />
marquée ou la normalisation <strong>de</strong>s menstruations chez<br />
15,4 à 64,0% <strong>de</strong>s participantes et l’absence <strong>de</strong><br />
changement, voire l’augmentation du flux menstruel,<br />
<strong>dans</strong> 0 à 14,0% <strong>de</strong>s cas examinés [das Dores et al.,<br />
1999; Perlitz et al., 2001; Römer et Mül<strong>le</strong>r, 1999;<br />
Römer et al., 2000; Weisberg et al., 2000]. Bien que<br />
tous <strong>le</strong>s auteurs n’en aient pas fait état, <strong>le</strong>s taux <strong>de</strong><br />
satisfaction étaient comparab<strong>le</strong>s et variaient <strong>de</strong> 92,3<br />
à 96,0% [das Dores et al., 1999; Perlitz et al., 2001;<br />
Römer et Mül<strong>le</strong>r, 1999].<br />
La durée du suivi variait <strong>de</strong> 3 à 18 mois. Il a<br />
fallu reprendre l’ablation chez 0 à 7,7% <strong>de</strong>s femmes<br />
et pratiquer l’hystérectomie chez 3,8 à 7,1% <strong>de</strong>s<br />
participantes pendant <strong>le</strong> suivi post-thérapeutique [das<br />
Dores et al., 1999; Perlitz et al., 2001; Römer et<br />
Mül<strong>le</strong>r, 1999; Weisberg et al., 2000].<br />
Les fréquences <strong>de</strong> complications rapportées<br />
pendant <strong>le</strong>s étu<strong>de</strong>s non comparatives variaient <strong>de</strong> 0<br />
à 25,0%. Aucune complication éventuel<strong>le</strong>ment grave<br />
<strong>de</strong> l’ablation hydrothermique n’a été rapportée.<br />
Parmi <strong>le</strong>s complications rapportées, mentionnons <strong>le</strong>s<br />
suivantes: brûlures vagina<strong>le</strong>s, crampes abdomina<strong>le</strong>s<br />
et dou<strong>le</strong>ur postopératoire persistante exigeant l’emploi<br />
d’analgésiques non narcotiques pendant<br />
24 heures [das Dores et al., 1999; Perlitz et al.,<br />
2001; Römer et Mül<strong>le</strong>r, 1999; Römer et al., 2000;<br />
Weisberg et al., 2000].<br />
La gaine isolée est introduite sous suivi<br />
hystéroscopique <strong>dans</strong> l’orifice cervical et maintenue<br />
<strong>dans</strong> cette position tout au long <strong>de</strong> l’ablation. Il s’ensuit<br />
que <strong>le</strong> risque <strong>de</strong> perforation utérine ou <strong>de</strong> lacération<br />
cervica<strong>le</strong> serait moins grand. L’hystéroscopie<br />
diagnostique effectuée avant <strong>le</strong> début du <strong>traitement</strong><br />
permet <strong>de</strong> vérifier l’absence <strong>de</strong> perforation utérine et<br />
<strong>de</strong> dépister <strong>le</strong>s maladies intra-utérines non diagnostiquées<br />
antérieurement. L’intervention étant pratiquée<br />
sous suivi visuel direct, on peut surveil<strong>le</strong>r la mise en<br />
place <strong>de</strong> la gaine isolée et observer <strong>le</strong> remaniement<br />
du tissu endométrial [Weisberg et al., 2000].<br />
L’irrigation <strong>de</strong> la cavité utérine (y compris <strong>de</strong>s cornes<br />
utérines) avec un soluté physiologique chauffé<br />
permettrait d’éliminer <strong>le</strong>s tumeurs bénignes parfois<br />
ancrées à la paroi utérine [das Dores et al., 1999;<br />
EFFICACITÉ ET INNOCUITÉ DES TECHNIQUES D'ABLATION DE L'ENDOMÈTRE DANS<br />
LE TRAITEMENT DES SAIGNEMENTS UTÉRINS ANORMAUX<br />
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