Techniques d'ablation de l'endomètre dans le traitement ... - INESSS

Chez la jeune femme ayant des cycles
anovulatoires, les saignements utérins anormaux
peuvent être liés au développement prolongé de
l’endomètre, au retard de diagnostic et à une perte
très abondante de sang menstruel. Dans ces cas,
le traitement œstroprogestatif est administré par
voie orale sous forme d’association contraceptive
(ou œstroprogestative). Toutes les pilules mini-dosées
monophasiques sont utiles [Speroff et al., 1999].
Toutefois, après avoir réalisé une revue systématique,
le chercheur Iyer et ses collègues ont conclu qu’on
manquait de données de qualité à ce sujet et que les
résultats de la seule étude clinique retenue ne permettaient
pas d’évaluer l’efficacité des œstroprogestatifs
dans le traitement des saignements utérins anormaux
[Iyer et al., 2000].
Le saignement vaginal léger et intermittent est
fréquemment lié à une faible stimulation œstrogénique.
Quand la couche de tissu endométrial est
mince, la thérapie progestative est sans effet bénéfique
par manque de tissu cible, sur lequel l’hormone
progestative pourrait exercer son action. La même
situation peut être observée chez la femme plus jeune
ayant des cycles anovulatoires et chez qui la desquamation
hémorragique prolongée laisse peu de tissu
résiduel. Dans ces cas, on peut prescrire l’emploi de
doses orales d’œstrogènes pendant sept à dix jours.
Toute œstrogénothérapie cyclique doit être suivie par
l’administration d’un progestatif et une hémorragie
de retrait [Speroff et al., 1999].
Le danazol et les agonistes de la gonadolibérine
sont deux agents employés dans le traitement
des hémorragies menstruelles réfractaires aux
autres formes de thérapie [HTAC, 2000; Swartz et
Butler, 1992]. L’emploi du danazol entraîne une
réduction efficace des hémorragies utérines mais il
exige l’administration soutenue de doses considérables
pendant une longue période. Le coût et les
effets indésirables androgéniques liés au traitement
limitent l’utilité de ce choix thérapeutique et en font une
option de deuxième recours [Speroff et al., 1999].
Les agonistes de la gonadolibérine sont également
efficaces dans la réduction des pertes sanguines
menstruelles. Cependant, certains effets indésirables,
comme les bouffées de chaleur et la diminution de la
densité osseuse, constituent un obstacle à leur utilisation
[Vilos et al., 2001].
4.1.2 La thérapie non hormonale
La thérapie non hormonale devrait être
considérée en première intention, en l’absence de
maladie, chez la femme ayant des cycles ovulatoires
et des hémorragies utérines [HTAC, 2000; NHS,
1995; Prentice, 1999; Speroff et al., 1999]. Les
traitements non hormonaux offrent l’avantage d’être
administrés uniquement pendant la menstruation et
d’être particulièrement utiles chez la femme qui n’a
pas besoin de contraception ou ne désire pas
recevoir d’hormonothérapie [Prentice, 1999].
Les prostaglandines ont des actions importantes
sur le réseau vasculaire de l’endomètre et,
vraisemblablement, sur l’hémostase endométriale.
Ces inhibiteurs de la cyclo-oxygénase diminuent le
flux menstruel chez la femme qui ovule normalement
[Speroff et al., 1999]. L’efficacité des AINS dans le
traitement des saignements utérins anormaux a été
rapportée dans une revue systématique [Lethaby et
al., 2000a]. Les acides flufénamique et méfénamique
sont deux AINS qui inhibent l’enzyme cyclo-oxygénase
nécessaire à la production des prostaglandines par
l’endomètre stimulé par les œstrogènes. Il s’agit des
AINS de choix [HTAC, 2000; NHS, 1995; Prentice,
1999; Swartz et Butler, 1992]. Leur emploi limité
entraîne rarement des effets indésirables, car
il commence habituellement au début des règles,
pour se poursuivre pendant trois ou quatre jours
[Speroff et al., 1999].
TRAITEMENT DES SAIGNEMENTS UTÉRINS ANORMAUX
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