Techniques d'ablation de l'endomètre dans le traitement ... - INESSS

Les cinq techniques de deuxième génération
évaluées dans ce rapport semblent comparables aux
techniques de première génération déjà pratiquées
au Québec sur les plans de l’efficacité, du taux de
satisfaction et de la fréquence de réintervention.
Cependant, bien que l’ablation aux micro-ondes,
l’ablation hydrothermique, la cryoablation et l’ablation
à l’électrode triangulaire semblent être des
démarches sûres et efficaces en présence de saignements
utérins anormaux, on n’a pas de données sur
leur efficacité tardive provenant d’essais comparatifs
à répartition aléatoire et à forte participation. Les
nouvelles techniques sont de réalisation facile et
rapide. Elles peuvent également être pratiquées sous
anesthésie locale (précédée ou non de sédation par
voie intraveineuse) ou sous narcose. Elles entraînent
toutefois des coûts d’achat et d’utilisation (fourniture
à usage unique) relativement élevés.
On prévoit que les techniques d’ablation de
l’endomètre de deuxième génération entraîneront
peu de problèmes. Cependant, ces techniques
comportent un risque de complications, dont
l’hématométrie, l’infection et les lésions aux organes
internes. Comme pour toute technique pratiquée à
l’aveugle, la principale préoccupation liée aux techniques
de deuxième génération est le risque de perforation
accidentelle et de lésions intestinales
subséquentes. Étant donné que toutes ces nouvelles
techniques sont pratiquées sans hystéroscopie (à l’exception
de l’ablation hydrothermique), il faut avoir
porté un diagnostic fondé sur l’examen visuel avant
le traitement ainsi qu’un diagnostic étayé par une
étude physiopathologique comportant une hystéroscopie
et, à tout le moins, une biopsie de l’endomètre.
Il est également prudent de faire une hystéroscopie
après le traitement pour s’assurer que seule la cavité
endométriale a été traitée [Vilos et al., 2001].
Une revue systématique publiée récemment a
permis de comparer les techniques d’ablation de
l’endomètre de deuxième génération aux techniques
de première génération dans le traitement des
hémorragies utérines [Lethaby et Hickey, 2002]. La
recherche systématique dans les bases de données
bibliographiques informatisées a porté jusqu’en
septembre 2001. En tout, quatres techniques de
deuxième génération ont été évaluées, dont l’ablation
aux micro-ondes, l’ablation au ballonnet intra-utérin,
l’ablation hydrothermique et l’ablation à l’électroballonnet
intra-utérin (appareil Vesta). Cette revue a permis
de mettre en évidence les avantages immédiats
des techniques d’ablation de deuxième génération
sur les techniques de première génération. En effet,
les techniques de deuxième génération sont de réalisation
plus rapide (différence moyenne pondérée
[DMP] de –11 min; IC de 95% allant de –18,6 à
–2,6) et il est plus probable qu’elles soient pratiquées
sous anesthésie locale (RC de 7,6; IC de 95% allant
de 1,1 à 52,7). Les techniques des deux générations
occasionnent des réductions significatives mais
comparables du flux menstruel. De même, on n’observe
aucune différence entre les techniques de
première et de deuxième génération quant au taux
de satisfaction et à la fréquence de complications, à
la nécessité d’administrer un traitement supplémentaire
et à l’incapacité de travailler.
Il existe des différences entre la revue systématique
effectuée par les chercheurs Lethaby et
Hickey et la nôtre. Tout d’abord, notre recherche dans
les bases de données bibliographiques informatisées
a porté jusqu’au 31 juillet 2002. Cette période
supplémentaire de onze mois nous a permis d’inclure
des données récentes sur deux nouvelles techniques,
la cryoablation et l’ablation à l’électrode triangulaire.
De plus, nous avons exclu les études portant sur
l’ablation à l’électroballonnet intra-utérin, puisque
cette technique est abandonnée. Malgré ces
différences, les résultats concordent.
DISCUSSION
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