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La trilogie des Joya..

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je dois partir. J’ai du travail qui m’attend.<br />

Il s’enveloppa dans sa cape.<br />

— Merci, docteur Voldi, dit l’abbé. Le frère vous escortera.<br />

— Tout le plaisir est pour moi, seigneur abbé. L’entretien aura été <strong>des</strong> plus passionnants.<br />

Voldi s’inclina et sortit de la pièce.<br />

— Un petit prétentieux, hein ? marmotta Kurik.<br />

— En effet. Mais un excellent médecin.<br />

— C’est maigre, Émouchet, soupira Séphrénia. Nous n’avons qu’une rumeur et ce n’est pas le moment<br />

de courir après la lune.<br />

— Je ne vois pas quel autre choix peut nous rester. Il nous faut aller à Dabour. Nous ne pouvons<br />

négliger la moindre chance.<br />

— Ce n’est peut-être pas si maigre, dit l’abbé. Je connais très bien Voldi. Il ne confirmerait rien qu’il<br />

n’ait vu de ses propres yeux, mais j’ai personnellement entendu dire que <strong>des</strong> membres de la famille du roi<br />

de Rendor sont tombés mala<strong>des</strong> et ont été guéris.<br />

— C’est tout ce que nous avons, dit Émouchet. Nous devons aller jusqu’au bout.<br />

— <strong>La</strong> route la plus rapide pour Dabour longe la côte et ensuite le Gule, suggéra l’abbé.<br />

— Non, déclara fermement Séphrénia. <strong>La</strong> créature qui essaie de tuer Émouchet s’est probablement<br />

rendu compte de son échec. Je n’ai pas envie de regarder par-<strong>des</strong>sus mon épaule à chaque pas.<br />

— Il vous faudra quand même passer par Djiroch. Vous ne pouvez traverser le désert qui nous sépare<br />

de Dabour, même à cette saison. Il est totalement infranchissable.<br />

— Mais il faudra bien le traverser, dit Émouchet.<br />

— Soyez prudents, dit l’abbé. Les Rendors sont nerveux.<br />

— Ils sont toujours nerveux, monseigneur.<br />

— Cette fois, c’est différent. Arasham est à Dabour et prêche une nouvelle guerre sainte.<br />

— Il le fait depuis vingt ans, non ? Il soulève le peuple du désert chaque hiver et, en été, chacun<br />

retourne à ses troupeaux.<br />

— Là est la différence, cette fois-ci. Personne ne prête vraiment attention aux noma<strong>des</strong>, mais ce vieux<br />

fou commence à gagner les citadins à sa cause, ce qui rend la chose plus sérieuse. Arasham exulte,<br />

naturellement, et il retient fermement ses noma<strong>des</strong> à Dabour. Il a une véritable armée.<br />

— Les citadins de Rendor ne sont pas si bêtes. Qu’est-ce qui les impressionne à ce point ?<br />

— Selon certaines rumeurs, les royaumes du nord verraient une résurgence du mouvement éshandiste.<br />

— C’est absurde, se moqua Émouchet.<br />

— Bien entendu, mais ils sont parvenus à convaincre bon nombre de Cippriens que, pour la première<br />

fois depuis <strong>des</strong> siècles, une rébellion contre l’Église pourrait avoir une chance de réussir. De plus,<br />

d’importantes cargaisons d’armes ont été introduites dans le pays.<br />

Un soupçon vint à Émouchet.<br />

— Et qui répandrait ces rumeurs ?<br />

L’abbé haussa les épaules.<br />

— Des marchands, <strong>des</strong> voyageurs venus du nord. Des étrangers. Ils résident généralement dans le<br />

quartier proche du consulat élène.<br />

— Voilà qui est très bizarre. J’avais été appelé au consulat élène la nuit où j’ai été attaqué dans la<br />

rue. Élias est-il toujours consul ?<br />

— Bien sûr. A quoi pensez-vous, Émouchet ?<br />

— Encore une question, monseigneur. Vos hommes auraient-ils par hasard remarqué un homme à<br />

cheveux blancs entrant et sortant du consulat ?<br />

— Je ne saurais dire. Vous avez quelque chose de particulier en tête ?<br />

— Oh, oui, seigneur abbé. (Émouchet se leva et se mit à arpenter la pièce.) Pourquoi ne pas faire

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