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inhabituelle des cheveux des deux hommes qui induisait en<br />

erreur. Cet homme – sans doute la même personne que j’avais<br />

vue devant le Bâtiment de l’Administration – était plus frêle,<br />

plus doux, depuis ses traits délicatement taillés jusqu’à ses<br />

mains potelées et impeccablement soignées.<br />

Sentant peser sur lui mon regard fixe, le jeune homme se<br />

dandina d’une botte sur l’autre et sourit d’un air gêné.<br />

— Bonjour, madame.<br />

Dans ma surprise j’avais oublié mes devoirs envers mon mari<br />

courroucé, mais heureusement Ramsès était intervenu à temps<br />

pour éviter au vicomte d’être malmené. Il avait fait mine<br />

d’admirer le cheval de ce dernier, car, lorsque je reportai mon<br />

attention sur les autres, j’eus le temps de voir Everly glousser<br />

sottement et de l’entendre dire :<br />

— Oui, mon p’tit gars, il est splendide, c’est sûr. Tu veux<br />

l’essayer ?<br />

— Ramsès, m’écriai-je. Je t’interdis formellement…<br />

Mais Ramsès était déjà en selle, et s’il m’avait entendue, ce<br />

que je pense, il feignit le contraire.<br />

Ramsès n’est pas mauvais cavalier, mais il paraissait tout<br />

petit juché sur ce grand étalon blanc. Emerson restait planté à le<br />

regarder d’un air idiot, souriant à demi de fierté, fronçant à<br />

demi les sourcils d’exaspération, tandis que notre fils faisait<br />

prendre le pas au cheval. Je lui saisis le bras.<br />

— Emerson, arrêtez-le ! Ordonnez-lui de descendre.<br />

— Ne vous faites pas de mauvais sang, madame, intervint le<br />

vicomte avec un autre gloussement imbécile. César est doux<br />

comme un agneau.<br />

Nos hommes s’étaient rassemblés autour de nous pour<br />

regarder. Ils souriaient fièrement, et Abdullah dit en arabe :<br />

— Il ne lui arrivera rien, sitt. Il pourrait monter un lion s’il le<br />

voulait.<br />

Il avait à peine fini de parler que j’entendis une détonation,<br />

pratiquement à mon oreille. L’étalon se cabra et partit telle une<br />

flèche. Ramsès se plaqua contre son dos comme une sangsue,<br />

mais je savais qu’il allait forcément tomber. Il avait les pieds à<br />

une bonne vingtaine de centimètres des étriers qui se<br />

balançaient, et ses bras n’avaient pas la force de tenir les rênes.<br />

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