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Donald se leva d’un bond de sa chaise.<br />

— Jamais ! s’écria-t-il. Même si elle devait être disculpée, la<br />

honte… l’opprobre…<br />

— Taisez-vous un instant, dis-je. Emerson, je crois que vous<br />

sous-estimez la portée des présomptions qui pèsent contre elle.<br />

Je vais me faire l’avocat du diable et énoncer les faits tels qu’ils<br />

apparaîtront à la police. C’est-à-dire : Miss Debenham et<br />

Kalenischeff étaient intimement liés – étaient amants, pour dire<br />

les choses crûment. (Donald, je vous demande instamment de<br />

vous taire.) Ils se sont disputés la nuit du meurtre. Il a été<br />

retrouvé sans vie dans le lit de Miss Debenham, et elle était avec<br />

lui dans la chambre quand ce lâche forfait a été perpétré. Seule<br />

avec lui, écoutez bien, et habillée pour la nuit. La police ne<br />

croira pas à son histoire d’un intrus qui l’aurait droguée vers<br />

minuit, et estimera qu’il s’agit d’une invention sans grande<br />

finesse. Vous pouvez être certains que personne d’autre n’aura<br />

vu trace de l’individu.<br />

— La réputation douteuse de Kalenischeff… Ses liens avec le<br />

milieu du crime… commença Emerson.<br />

— Ses liens avec le milieu du crime ne sont que des soupçons<br />

du point de vue de la police. Quant à sa réputation… Ne voyezvous<br />

pas, Emerson, que cela pourrait jouer contre<br />

Miss Debenham ? Pour le dire le plus délicatement possible,<br />

Kalenischeff était un homme à femmes. La jalousie n’est-elle<br />

pas un mobile suffisant pour un meurtre ?<br />

— N’y a-t-il pas un autre suspect ? demanda Emerson, l’air<br />

grave.<br />

— Euh… si, répondis-je. En réalité, il y en a deux.<br />

Le visage d’Emerson s’éclaira.<br />

— Qui ?<br />

— Tous deux, répondis-je, se trouvent dans cette pièce.<br />

Le regard d’Emerson se dirigea – involontairement, j’en suis<br />

sûre – vers Ramsès.<br />

— Oh, allons, Emerson, fis-je impatiemment. Si une femme<br />

n’a pu porter un tel coup, comment voulez-vous qu’un garçon de<br />

huit ans en ait été capable ? Non ! Qui est l’homme aux muscles<br />

d’acier et au caractère redoutable, que l’on a entendu à de<br />

nombreuses reprises traiter Kalenischeff de scélérat, de gredin,<br />

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