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un grand magicien. Il va peut-être ramener à la vie cet homme<br />

mort. »<br />

Plusieurs des badauds tenaient à la main des torches et des<br />

lanternes. Parmi eux se trouvait le cheik Abu, qui se précipita<br />

vers Emerson en poussant des exclamations de soulagement et<br />

de reconnaissance.<br />

— Votre fils vous a été rendu. Qu’Allah soit loué !<br />

— Oui, parfaitement, repartit Emerson. Mais ce n’est pas<br />

grâce aux guides que vous nous avez donnés. Écoutez, Abu…<br />

— Il y a plus urgent, Emerson, l’interrompis-je. Abu, veuillez<br />

approcher la lanterne. Et prêtez-moi votre couteau.<br />

À la lueur jaune de la lanterne, les taches noires comme de<br />

l’encre sur la manche de l’homme prirent un éclat sinistre. Je<br />

m’emparai du couteau d’Abu et me préparai à découper le tissu.<br />

La foule, qui ne ressemblait à rien d’autre qu’à une ribambelle<br />

de sacs à linge tombés pêle-mêle de l’arrière d’une charrette,<br />

s’approcha doucement, et le même commentateur observa :<br />

— C’est la Sitt Hakim. Elle va sans doute couper le bras de cet<br />

homme.<br />

Ce à quoi son compagnon s’empressa de faire écho :<br />

— Penche-toi en arrière pour que je voie mieux.<br />

Le couteau avait entaillé la partie extérieure du bras,<br />

quasiment du poignet jusqu’au coude. Heureusement il n’avait<br />

atteint aucun des principaux muscles ni des vaisseaux sanguins,<br />

mais le liquide vital coulait encore.<br />

Je tentai de panser mon patient de mon mieux. Ce dernier<br />

restait immobile, les yeux clos. Je me demandai toutefois s’il<br />

n’avait pas repris connaissance, et ce soupçon fut confirmé<br />

quand, alors que je tentais une nouvelle fois de lui ôter son<br />

turban, ma main fut repoussée.<br />

Je réitérai mes propos rassurants, ajoutant :<br />

— Il faut que j’examine votre tête, mon ami, afin de savoir<br />

d’où vous souffrez… Bon sang, repris-je en anglais, comment<br />

dit-on « commotion » en arabe ?<br />

— Je ne sais pas si un tel mot existe, mais je ne le connais pas,<br />

répondit Ramsès en s’accroupissant à côté de moi avec la même<br />

souplesse dont font preuve les Arabes lorsqu’ils prennent cette<br />

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