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Donald avait laissé le portail légèrement entrouvert. Je me<br />

glissai par l’entrebâillement et le cherchai en vain, craignant<br />

qu’il ne m’eût échappé. J’avais une vague idée de l’endroit où il<br />

pouvait aller. En m’habillant je m’étais souvenu de quelque<br />

chose qu’avait dit son frère la veille. Son discours décousu et<br />

sentimental n’avait pas été aussi dénué de sens que je l’avais<br />

cru. Car, en évoquant son enfance, Ronald avait suggéré un<br />

rendez-vous, espérant que Donald l’entendrait. De toute<br />

évidence il savait que Donald était avec nous, tout comme il<br />

était au courant de la présence d’Enid. Comment il avait appris<br />

cela donnait ample matière à réflexion, mais je ne perdis pas de<br />

temps à spéculer. Avec un peu de chance, je serais bientôt en<br />

mesure de lui poser la question de but en blanc, car j’étais sûre<br />

que Donald allait retrouver son frère sur la berge du canal<br />

couverte de roseaux, non loin de l’endroit où ce dernier avait<br />

chassé.<br />

Le ciel s’éclaircit et le bord du soleil levant se profila pardessus<br />

la crête des collines. Je suivis le chemin de la digue qui<br />

longeait le village, car je supposais que Donald ne tenait pas à<br />

être vu. On entendait déjà des villageois vaquer à leurs activités<br />

et l’on sentait l’odeur âcre du feu de bois pour le repas, car,<br />

comme tous les peuples primitifs, les villageois se lèvent avec le<br />

soleil.<br />

Je n’étais pas allée loin lorsque je vis le jeune homme devant<br />

moi. Plusieurs habitants du village étaient déjà sortis, et à<br />

première vue on aurait pu le prendre pour un fermier<br />

industrieux se dirigeant vers les champs. Il était évident qu’il<br />

pensait avoir quitté la maison sans être vu, car il ne regardait<br />

pas derrière lui. Cependant, je pris la précaution de me<br />

dissimuler derrière un petit âne chargé de canne à sucre, qui<br />

allait dans la même direction.<br />

Finalement Donald quitta le chemin et plongea dans la<br />

végétation verte et luxuriante, entre le canal et le fleuve. Je dus<br />

abandonner mon âne, mais j’étais protégée par des roseaux et<br />

des herbes folles tant que je marchais courbée en deux. Donald<br />

s’arrêta enfin. J’avançai en rampant et me tapis derrière un<br />

buisson de mauvaises herbes.<br />

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