Une Boite `a Outils Pour la Preuve Formelle de Syst`emes Séquentiels
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134 ANNEXE D. ENSEMBLE DE FONCTIONS<br />
équation. Par exemple, l’ensemble <strong>de</strong>s fonctions dénotées par <strong>la</strong> fonction partielle (D,f)<br />
est aussi <strong>la</strong> fonction <strong>de</strong> Skolem <strong>de</strong> l’équation (∀⃗x ∃f ′ (D ⇒ (f ′ ⇔ f))), c’est à dire <strong>la</strong><br />
fonction paramétrée ((D∧f)∨(¬D∧p)).<br />
Fonction paramétrée<br />
En généralisant <strong>la</strong> définition ci-<strong>de</strong>ssus, une fonction paramétrée est une <strong>de</strong>s fonctions<br />
<strong>de</strong> Skolem d’une équation à plusieurs inconnues, c’est à dire une fonction λ⃗x.λ⃗p.g(⃗x,⃗p)<br />
ayantéventuellementplusieursparamètres⃗p, touslibres<strong>de</strong>prendren’importequellevaleur<br />
fonctionnelle sur un espace ({0,1} n → {0,1}) fixé. L’ensemble <strong>de</strong> fonctions dénoté par<br />
λ⃗x.λ⃗p.g(⃗x,⃗p) est l’ensemble <strong>de</strong> toutes les compositions λ⃗x.g(⃗x, ⃗ f(⃗x)), où les fonctions f k<br />
sont <strong>de</strong>s fonctions totales quelconques <strong>de</strong> ({0,1} n → {0,1}).<br />
D.2 Pouvoirs <strong>de</strong> dénotation<br />
Les trois Théorèmes suivants montrent que les quatres techniques fonction partielle, intervalle,<br />
fonction <strong>de</strong> Skolem, et fonction paramétrée, sont équivalentes (à l’ensemble vi<strong>de</strong><br />
près).<br />
Théorème D.1 Les pouvoirs <strong>de</strong> dénotation d’une fonction partielle et d’un intervalle non<br />
vi<strong>de</strong> 1 sont égaux.<br />
<strong>Preuve</strong>. Soit une fonction partielle dénotée par le couple (D,f). <strong>Une</strong> fonction f ′ est “contenue”<br />
par cette fonction partielle si et seulement si (D ⇒ (f ′ ⇔ f)) est une tautologie,<br />
donc si et seulement si ((D∧f) ⇒ (f ′ ⇔ f)) et ((D∧¬f) ⇒ (f ′ ⇔ f)), c’est à dire si et<br />
seulement si ((D∧f) ⇒ f ′ ) et ((D∧¬f) ⇒ ¬f ′ ). Cette <strong>de</strong>rnière formu<strong>la</strong>tion s’écrit aussi<br />
((D∧f) ⇒ f ′ ) et (f ′ ⇒ (¬D∨f)). Donc f ′ est contenue dans l’intervalle (D∧f,¬D∨f).<br />
Réciproquement, une fonction f ′ est contenue dans l’intervalle (g,h) si et seulement si<br />
(g ⇒ f ′ ⇒ h) est une tautologie. Posons D = (g ∨¬h) et f = g, on peut alors aisément<br />
vérifier que f ′ est “contenue” dans <strong>la</strong> fonction partielle dénotée par le couple (D,f). ✷<br />
Théorème D.2 Les pouvoirs <strong>de</strong> dénotation d’une équation à une inconnue et d’un intervalle<br />
sont égaux.<br />
<strong>Preuve</strong>. Les fonctions contenues dans l’intervalle (g,h), sont toutes représentées par <strong>la</strong><br />
fonction <strong>de</strong> Skolem <strong>de</strong> l’équation à une inconnue (∀⃗x ∃f ′ (g ⇒ f ′ ⇒ h)). Cette équation<br />
possè<strong>de</strong> une solution si et seulement si (g ⇒ h) est une tautologie, et sa fonction <strong>de</strong> Skolem<br />
est (g ∨(h∧p)).<br />
Réciproquement, soit l’équation à une inconnue <strong>de</strong> forme générale (∀⃗x ∃y f). Si une<br />
solution existe, alors (f[y ← 0] ∨ f[y ← 1]) est une tautologie, et <strong>la</strong> fonction <strong>de</strong> Skolem<br />
est (¬f[y ← 0] ∨ (p ∧ f[y ← 1])). On peut alors vérifier que dans ce cas, l’intervalle<br />
(¬f[y ← 0],¬f[y ← 0]) ∧ f[y ← 1]) représente le même ensemble. S’il n’y a pas <strong>de</strong><br />
solution, n’importe quel intervalle vi<strong>de</strong> fait l’affaire.<br />
✷<br />
1 Un intervalle peut éventuellement dénoter l’ensemble vi<strong>de</strong>, ce qui n’est pas le cas d’une fonction<br />
partielle.