07.11.2013 Views

Une Boite `a Outils Pour la Preuve Formelle de Syst`emes Séquentiels

Une Boite `a Outils Pour la Preuve Formelle de Syst`emes Séquentiels

Une Boite `a Outils Pour la Preuve Formelle de Syst`emes Séquentiels

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

28 CHAPITRE 2.<br />

REPRÉSENTATION DES FORMULES PROPOSITIONNELLES<br />

différentes mais équivalentes. Nous étudierons les performances <strong>de</strong> cette représentation<br />

dans <strong>la</strong> Section 2.6.1, à <strong>la</strong> fin <strong>de</strong> ce chapitre.<br />

Un système <strong>de</strong> réécriture canonique permet <strong>de</strong> montrer qu’une formule est vali<strong>de</strong> en <strong>la</strong><br />

réduisant à sa forme canonique, et en vérifiant que celle-ci est syntaxiquement égale à celle<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> tautologie, que nous noterons 1. Jusqu’à récemment on ne connaissait que re<strong>la</strong>tivementpeu<strong>de</strong>formescanoniques<strong>de</strong><strong>la</strong>logiquepropositionnelle:<br />

lestables<strong>de</strong>vérité, <strong>la</strong>forme<br />

canonique <strong>de</strong> B<strong>la</strong>ke [26], <strong>la</strong> forme polynomiale, appelée aussi somme exclusive <strong>de</strong> produits,<br />

ou forme <strong>de</strong> Reed-Muller [26, 109] (voir Section 2.6.2). Or ces formes présentent toutes le<br />

défaut d’être très peu compactes, dans le sens où le nombre <strong>de</strong> caractères nécessaires pour<br />

écrire <strong>la</strong> forme canonique d’une formule f peut être très grand par rapport au nombre<br />

<strong>de</strong> caractères <strong>de</strong> f. Plus récemment, <strong>de</strong> nouvelles formes canoniques ont été définies, les<br />

graphes <strong>de</strong> décision [27] (BDD pour Binary Decision Diagrams) et les graphes <strong>de</strong> décision<br />

typés [18] (TDG pour Typed Decision Graphs).<br />

Nous présentons ici ces <strong>de</strong>ux formes canoniques, BDDs et TDGs. Nous présenterons<br />

aussi d’autres formes canoniques dérivées <strong>de</strong> l’expansion <strong>de</strong> Shannon. Nous donnons ensuite<br />

les complexités <strong>de</strong>s algorithmes manipu<strong>la</strong>nt les BDDs et TDGs. Dans <strong>la</strong> suite, sauf<br />

exception précisée, on ne considère que <strong>de</strong>s formules sans quantificateur.<br />

2.2 Expansion <strong>de</strong> Shannon<br />

Soit f une formule propositionnelle. On appelle expansion <strong>de</strong> Shannon <strong>de</strong> f par rapport<br />

à <strong>la</strong> variable x k le couple <strong>de</strong> formules f[x k ← 0] et f[x k ← 1]. L’expansion <strong>de</strong> Shannon 1<br />

possè<strong>de</strong> <strong>la</strong> propriété suivante :<br />

f = ((¬x k ∧f[x k ← 0])∨(x k ∧f[x k ← 1])) (2.1)<br />

Nous étendons ces définitions aux fonctions booléennes grâce à <strong>la</strong> correspondance existant<br />

entre les formules et les fonctions. L’expansion <strong>de</strong> Shannon <strong>de</strong> <strong>la</strong> fonction<br />

booléenne λ[x 1 ...x n ].f(x 1 ,...,x n ) par rapport à <strong>la</strong> variable x 1 est le couple <strong>de</strong> fonctions<br />

( λ[x 2 ...x n ].f(0,x 2 ,...,x n ),λ[x 2 ...x n ].f(1,x 2 ,...,x n ) ) . Le théorème <strong>de</strong> Shannon<br />

ci-<strong>de</strong>ssous montre que l’expansion <strong>de</strong> Shannon est l’unique solution <strong>de</strong> l’équation 2.1.<br />

Théorème 2.1 Soit f une fonction booléenne <strong>de</strong> {0,1} n dans {0,1}. Il existe un couple<br />

unique (f 0 ,f 1 ) <strong>de</strong> fonctions booléennes <strong>de</strong> {0,1} n−1 dans {0,1} telle que<br />

f(x 1 ,x 2 ,...,x n ) = (¬ x 1 ∧f 0 (x 2 ,...,x n ))∨(x 1 ∧f 1 (x 2 ,...,x n )).<br />

<strong>Preuve</strong>. L’existenced’untelcouple<strong>de</strong>fonctionsadéjàétémontrée. Montronsmaintenant<br />

son unicité. Supposons qu’il existe un couple (f ′ 0,f ′ 1) possédant <strong>la</strong> même propriété. <strong>Pour</strong><br />

tous x 2 ,...,x n , on a :<br />

f(0,x 2 ,...,x n ) = (¬0∧f 0 (x 2 ,...,x n ))∨(0∧f 1 (x 2 ,...,x n ))<br />

1 Par abus <strong>de</strong> <strong>la</strong>ngage, le terme ((¬x k ∧f[x k ← 0])∨(x k ∧f[x k ← 1])) est aussi appelé expansion <strong>de</strong><br />

Shannon <strong>de</strong> <strong>la</strong> formule f par rapport à x k . La formule f[x k ← 1] (respectivement <strong>la</strong> formule f[x k ← 0])<br />

est aussi appelée le cofacteur <strong>de</strong> f par rapport à x k (respectivement par rapport à ¬x k ).

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!