Une Boite `a Outils Pour la Preuve Formelle de Syst`emes Séquentiels
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D.2. POUVOIRS DE DÉNOTATION 135<br />
Théorème D.3 Les pouvoirs <strong>de</strong> dénotation d’une fonction paramétrée et d’un intervalle<br />
non vi<strong>de</strong> sont égaux.<br />
<strong>Preuve</strong>. Considérons une fonction à un seul paramètre f(⃗x,p). Il est c<strong>la</strong>ir que si elle<br />
peut se représenter par une fonction partielle, son domaine est l’ensemble <strong>de</strong>s ⃗v pour<br />
lesquels f(⃗v,p) ne dépend pas <strong>de</strong> p, soit D = {⃗v ∈ {0,1} n / f(⃗v,0) = f(⃗v,1)}, ou encore<br />
D = (f(⃗x,0) ⇔ f(⃗x,1)), et <strong>la</strong> valeur est <strong>la</strong> fonction f(⃗x,0). Il reste à s’assurer que<br />
f(⃗x,p) dénote toujours ((¬D) → {0,1}) sur (¬D). Ceci est le cas car pour tout élément<br />
⃗v ∈ (¬D), on a nécessairement, soit f(⃗v,p) = p, soit f(⃗v,p) = ¬p. Etant donnée une<br />
fonction g quelconque <strong>de</strong> ((¬D) → {0,1}), on peut toujours définir <strong>la</strong> fonction p sur (¬D)<br />
en posant p(⃗v) = g(⃗v) si f(⃗v,p) = p, et p(⃗v) = ¬g(⃗v) si f(⃗v,p) = ¬p.<br />
Soit f(⃗x,p 1 ,...,p m ) une fonction à plusieurs paramétres. Le même raisonnement<br />
s’applique, en définissant <strong>la</strong> fonction partielle par son domaine D = ((∀⃗p f) ⇔ (∃⃗p f)), et<br />
sa valeur f(⃗x,0,...,0).<br />
✷<br />
Ces quatres techniques ne peuvent pas représenter tous les ensembles. Par exemple,<br />
l’ensemble {⇔,⊕} ne peut pas être décrit par une fonction partielle, car comme<br />
les fonctions ⇔ et ⊕ diffèrent pour toutes interprétations, ceci imposerait un domaine<br />
D = 0,soitunefonctionpartiellecontenanttouteslesfonctions. Cetteremarquepermet<strong>de</strong><br />
caractériserlesensemblesnonvi<strong>de</strong>s{f 1 ,...,f m }quipeuventêtrereprésentésparunefonction<br />
partielle (ou un intervalle, ou une fonction <strong>de</strong> Skolem, ou une fonction paramétrée) :<br />
il faut et il suffit que l’ensemble D (qui est par ailleurs le domaine <strong>de</strong> <strong>la</strong> fonction partielle<br />
correspondante) défini par<br />
D =<br />
⎛<br />
⎞<br />
∧<br />
⎜<br />
⎝ (f i ⇔ f j ) ⎟<br />
⎠<br />
1≤i≤m<br />
1≤j≤m<br />
soit tel que l’ensemble <strong>de</strong>s fonctions f k restreintes à (¬D) est égal à ((¬D) → {0,1}).<br />
Il faut ainsi noter que seuls les ensembles <strong>de</strong> taille d’une puissance <strong>de</strong> 2 peuvent être<br />
éventuellement représentés par une fonction partielle. Plus précisément, un ensemble non<br />
vi<strong>de</strong> <strong>de</strong> fonctions qui est représentable par une fonction partielle, est entièrement défini<br />
par <strong>la</strong> donnée <strong>de</strong> trois ensembles disjoints recouvrant {0,1} n : un ensemble D 0 où toute<br />
fonction prend <strong>la</strong> valeur 0, un ensemble D 1 où toute fonction prend <strong>la</strong> valeur 1, et un<br />
ensemble D ⊥ tel que toute fonction <strong>de</strong> (D ⊥ → {0,1}) est <strong>la</strong> restriction à D ⊥ d’une <strong>de</strong>s<br />
fonctions <strong>de</strong> l’ensemble. <strong>Une</strong> fois fixé D ⊥ , il y a 2 2n −|D ⊥ |<br />
façon <strong>de</strong> choisir D 0 et D 1 . On<br />
peut donc représenter<br />
∑2 n ( ) 2<br />
n<br />
2 2n −k<br />
k=0<br />
k<br />
ensembles <strong>de</strong> fonctions, c’est à dire 3 2n ensembles. Aussi sur l’espace <strong>de</strong>s fonctions<br />
({0,1} n → {0,1}), seules 3 2n <strong>de</strong> ses parties peuvent être dénotées par une fonction partielle,<br />
ce qui est négligeable <strong>de</strong>vant les 2 22n ensembles possibles.