Une Boite `a Outils Pour la Preuve Formelle de Syst`emes Séquentiels
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18 CHAPITRE 1. LOGIQUE PROPOSITIONNELLE QUANTIFIÉE<br />
L’occurrence d’une variable x dans une formule f est dite libre si et seulement si cette<br />
occurrence n’apparait pas dans le champ d’un quantificateur portant sur x. L’occurrence<br />
non libre d’une variable est dite liée. On notera f(x 1 ,...,x n ) une formule propositionnelle<br />
dont les variables qui possè<strong>de</strong>nt au moins une occurrence libre sont x 1 ,...,x n . Par exemple,<br />
dans <strong>la</strong> formule (∀y f(x,y,z) ⇒ (∃x g(x,y))), z est libre, les occurrences <strong>de</strong> y sont<br />
liées, et x possè<strong>de</strong> une occurrence libre (<strong>la</strong> première) et une occurrence liée (<strong>la</strong> secon<strong>de</strong>).<br />
<strong>Une</strong> formule est dite close si toute occurrence <strong>de</strong> variable est liée. Si f(x) dénote une<br />
formule, on notera f(t) <strong>la</strong> formule obtenue en remp<strong>la</strong>çant toute occurrence libre <strong>de</strong> x dans<br />
f(x) par t.<br />
1.1.2 Sémantique <strong>de</strong>s formules propositionnelles quantifiées<br />
On appelle interprétation une application i <strong>de</strong> V dans {0,1}. Toute interprétation i est<br />
étendue en une fonction i ∗ <strong>de</strong> F dans {0, 1} <strong>de</strong> <strong>la</strong> façon suivante. Si x est une variable,<br />
i ∗ (x) = i(x) ; i ∗ (¬f) = 1 si et seulement si i ∗ (f) = 0 ; i ∗ (f 1 ∨f 2 ) = 1 si et seulement si<br />
i ∗ (f 1 ) = 1 ou i ∗ (f 2 ) = 1 ; i ∗ (∃xf(x)) = 1 si et seulement si i ∗ (f(0)) = 1 ou i ∗ (f(1)) = 1.<br />
De plus, on pose les règles <strong>de</strong> réécriture suivantes, permettant d’étendre i ∗ sur toutes les<br />
formules (dans <strong>la</strong> suite, on ne distinguera plus i et i ∗ ).<br />
∀x f → ¬(∃x ¬f)<br />
f ∧g → ¬(¬f ∨¬g)<br />
f ⇒ g → ¬f ∨g<br />
f ⇔ g → (f ⇒ g)∧(g ⇒ f)<br />
f ⊕g → ¬(f ⇔ g)<br />
Toute formule f associe à toute interprétation i un élément unique <strong>de</strong> {0,1}, et définit<br />
donc une unique fonction λi.i(f) <strong>de</strong> ({0,1} → V) dans {0, 1}. <strong>Pour</strong> un ordre total fixé sur<br />
V, une formule f définit une fonction unique <strong>de</strong> {0,1} |V| dans {0,1}. <strong>Une</strong> formule f telle<br />
que λi.i(f) = 1, par exemple (¬x∨x), (respectivement une formule telle que λi.i(f) = 0,<br />
par exemple (¬x∧x)), sera appelée une tautologie (respectivement une antilogie).<br />
1.1.3 Egalité sur les formules propositionnelles<br />
Il y a plusieurs façons d’introduire l’égalité “= B ” sur les formules propositionnelles.<br />
<strong>Une</strong> présentation très répandue consiste à définir un ensemble récursif <strong>de</strong> formules<br />
appelées théorèmes en utilisant un système formel [82]. Puis on dit que (f = B g) si et<br />
seulement si <strong>la</strong> formule (f ⇔ g) est un théorème. Il existe <strong>de</strong> nombreuses axiomatisations<br />
<strong>de</strong> ce système formel, par exemple celle-ci [127] :<br />
Schéma d’axiomes : (f ⇒ (g ⇒ f))<br />
((f ⇒ (g ⇒ h)) ⇒ ((f ⇒ g) ⇒ (f ⇒ h)))<br />
((¬f ⇒ ¬g) ⇒ (g ⇒ f))<br />
Règle d’inférence (Modus Ponens) : <strong>de</strong> f et (f ⇒ g), on dérive g.