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L'autonomisation des ruraux pauvres et la volatilité des politiques en ...

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Autonomisation <strong>des</strong> Ruraux Pauvres <strong>et</strong> Vo<strong>la</strong>tilité <strong>des</strong> Politiques de Développem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> Tunisie<br />

Rapport de Synthèse, Mai 2006<br />

L’OEP pratique auprès <strong>des</strong> éleveurs privés un système de subv<strong>en</strong>tion, accompagné d’un suivi<br />

technique approprié <strong>et</strong> assidu, afin de les <strong>en</strong>courager à améliorer leur parcours. Un système de<br />

comp<strong>en</strong>sation est instauré à c<strong>et</strong> eff<strong>et</strong>, afin de combler le manque à gagner durant <strong>la</strong> période de mise <strong>en</strong><br />

déf<strong>en</strong>s <strong>des</strong> parcours améliorés. Pour ce<strong>la</strong>, on pr<strong>en</strong>d comme base de calcul <strong>la</strong> valeur fourragère à<br />

comp<strong>en</strong>ser par hectare aménagé, qui est fixée à 160 unités fourragères (UF) par hectare <strong>et</strong> par an, <strong>en</strong><br />

fonction de <strong>la</strong> production pot<strong>en</strong>tielle <strong>des</strong> parcours. C<strong>et</strong>te valeur est actuellem<strong>en</strong>t fixée à 45 dinars par<br />

hectare <strong>et</strong> par an, pour une période de trois ans pour les parcours pér<strong>en</strong>nes <strong>et</strong> pour une année pour les<br />

resemis ; 15 dinars sont nécessairem<strong>en</strong>t donnés sous forme de transfert de technologie (traitem<strong>en</strong>t de<br />

<strong>la</strong> paille à l’urée, blocs alim<strong>en</strong>taires, élèves-béliers améliorateurs) <strong>et</strong> 30 dinars, <strong>en</strong> partie ou totalem<strong>en</strong>t,<br />

sous forme d’alim<strong>en</strong>ts conc<strong>en</strong>trés ou de transfert de technologie.<br />

4.4 Instrum<strong>en</strong>ts de suivi <strong>et</strong> d’arbitrage<br />

L’att<strong>en</strong>tion portée à <strong>la</strong> question du suivi <strong>et</strong> de l’évaluation n’est certes pas à <strong>la</strong> mesure de son<br />

importance. Différ<strong>en</strong>ts organismes emploi<strong>en</strong>t, à <strong>des</strong> degrés divers, un certain nombre d’outils pour<br />

effectuer le suivi de proj<strong>et</strong>s <strong>et</strong> programmes, notamm<strong>en</strong>t de ceux impliquant <strong>la</strong> coopération<br />

internationale : rapports annuels, rapports de visite sur le terrain, procès-verbaux de réunions, rapports<br />

de fin de proj<strong>et</strong>, <strong>et</strong> ainsi de suite.<br />

C<strong>et</strong>te démarche est cep<strong>en</strong>dant biaisée par deux phénomènes :<br />

- L’abs<strong>en</strong>ce notable d’indicateurs, tout particulièrem<strong>en</strong>t au sein <strong>des</strong> proj<strong>et</strong>s <strong>et</strong> stratégies établis<br />

<strong>et</strong> financés par <strong>la</strong> Tunisie, ne perm<strong>et</strong> une évaluation fiable de l’évolution <strong>des</strong> activités <strong>et</strong> <strong>des</strong><br />

résultats.<br />

- Une seconde <strong>la</strong>cune est associée à c<strong>et</strong>te première, à savoir le manque d’objectivité <strong>des</strong><br />

évaluations effectuées. En eff<strong>et</strong>, celles-ci sont souv<strong>en</strong>t réalisées par ceux-là mêmes qui ont<br />

conçu les proj<strong>et</strong>s au sein <strong>des</strong> administrations, aussi le besoin d’une évaluation plus neutre <strong>et</strong><br />

plus objective, effectuée par <strong>des</strong> experts non impliqués dans le système, se fait-il s<strong>en</strong>tir.<br />

Pour ce qui est <strong>des</strong> questions d’arbitrage, <strong>la</strong> situation est diversifiée :<br />

- Le Code <strong>des</strong> forêts définit les droits d’usage, les cas de délits, les sanctions <strong>et</strong> les organes qui<br />

<strong>en</strong> sont chargés, <strong>en</strong> ce qui concerne les parcours <strong>des</strong> forêts <strong>et</strong> les parcours collectifs <strong>et</strong><br />

domaniaux soumis au régime forestier.<br />

- Pour les parcours privés, les litiges sont résolus par <strong>en</strong>t<strong>en</strong>te ou devant les tribunaux.<br />

- Pour les terres collectives non soumises au régime forestier, il existe deux possibilités<br />

d’arbitrage: l’arbitrage informel, sur interv<strong>en</strong>tion <strong>des</strong> chefs de tribu <strong>et</strong> <strong>des</strong> chefs de famille, <strong>et</strong><br />

l’arbitrage formel. Ce dernier peut à son tour pr<strong>en</strong>dre deux formes : l'action de susp<strong>en</strong>sion de<br />

trouble – il faut dans ce cas prés<strong>en</strong>ter <strong>la</strong> p<strong>la</strong>inte devant le tribunal cantonal de <strong>la</strong> zone du litige<br />

– ou <strong>des</strong> procédures alternatives prévues par <strong>la</strong> loi faisant interv<strong>en</strong>ir les structures de base.<br />

On compte deux échelles d’arbitrage : une échelle de première instance <strong>et</strong> une échelle de deuxième<br />

degré. Les litiges sont réglés selon deux critères fondam<strong>en</strong>taux, selon qu’il s’agit de terres el arch ou<br />

non <strong>et</strong> selon <strong>la</strong> situation de <strong>la</strong> terre obj<strong>et</strong> du litige – suivant qu’il s’agit d’une même délégation ou que<br />

les limites s’ét<strong>en</strong>d<strong>en</strong>t sur plusieurs délégations d’un même gouvernorat ou bi<strong>en</strong> sur plusieurs<br />

gouvernorats. Les structures de base - Conseil de gestion (CG), Conseil de tutelle locale (CTL),<br />

Conseil de tutelle régionale (CTR) <strong>et</strong> Ministère du domaine de l’État <strong>et</strong> <strong>des</strong> affaires foncières - sont<br />

chacune habilitées à régler un certain type de conflits. Les décisions prises sont homologuées par le<br />

Gouverneur pour le CG <strong>et</strong> par le Ministère pour les CTL <strong>et</strong> les CTR.<br />

Chapitre II. Les Politiques de l’État <strong>et</strong> l’Autonomisation : le cas <strong>des</strong> <strong>politiques</strong> pastorales 28

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