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L'autonomisation des ruraux pauvres et la volatilité des politiques en ...

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Autonomisation <strong>des</strong> Ruraux Pauvres <strong>et</strong> Vo<strong>la</strong>tilité <strong>des</strong> Politiques de Développem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> Tunisie<br />

Rapport de Synthèse, Mai 2006<br />

- Le Conseil de gestion (CG) <strong>des</strong> terres collectives : Créé par <strong>la</strong> loi 23 du 4 juin 1964, il<br />

remp<strong>la</strong>ce le conseil de notables dans les territoires militaires <strong>et</strong> le conseil de gestion dans les<br />

territoires civils. Ses membres sont élus pour 5 ans. Ses actes sont soumis à <strong>la</strong> tutelle de<br />

l’administration. Parmi les nombreuses tâches qui lui ont été dévolues, seule l’attribution à<br />

titre privé <strong>des</strong> terres collectives a été <strong>en</strong> grande partie réalisée (l’opération a concerné <strong>en</strong>viron<br />

1,5 million d’hectares).<br />

- Le Conseil de tutelle locale (CTL) : Selon <strong>la</strong> loi du 8 février 1987, ce conseil siège dans<br />

chaque délégation <strong>des</strong> régions à parcours. Ses membres sont désignés par les autorités. Il a<br />

pour rôle de superviser le CG, de délimiter les terres collectives, d’arbitrer les conflits fonciers<br />

<strong>et</strong> de donner un avis quant à l’attribution <strong>des</strong> terres collectives à titre privé. Son aptitude à agir<br />

sur le terrain demande toutefois à être r<strong>en</strong>forcée.<br />

- Le Conseil de tutelle régionale (CTR) : Ses membres sont désignés <strong>et</strong> il a pour fonction de<br />

définir les programmes de mise <strong>en</strong> valeur <strong>des</strong> terres collectives <strong>et</strong> de se prononcer sur les<br />

recours <strong>en</strong> cas de conflits fonciers. Ses performances sur le terrain demand<strong>en</strong>t, elles aussi, à<br />

être améliorées.<br />

6. RESULTATS ET BILAN DE LA MISE EN ŒUVRE DES<br />

POLITIQUES DE DEVELOPPEMENT PASTORAL DANS LA REGION<br />

DU SUD<br />

L’abs<strong>en</strong>ce de cadre logique lors de l’établissem<strong>en</strong>t <strong>des</strong> stratégies nationales - notamm<strong>en</strong>t celles <strong>en</strong><br />

matière de parcours - a conduit à l’abs<strong>en</strong>ce d’un système de suivi-évaluation fiable. En outre, les<br />

résultats m<strong>et</strong>t<strong>en</strong>t surtout <strong>en</strong> évid<strong>en</strong>ce l’amélioration de <strong>la</strong> connaissance du milieu physique <strong>et</strong> <strong>des</strong><br />

ressources pastorales du c<strong>en</strong>tre <strong>et</strong> du sud, montrant le faible impact que les actions m<strong>en</strong>ées ont eu sur<br />

l’organisation <strong>des</strong> popu<strong>la</strong>tions, <strong>la</strong> gestion <strong>des</strong> espaces pastoraux, l’optimisation <strong>des</strong> systèmes<br />

d’exploitation <strong>et</strong> de production <strong>et</strong> <strong>la</strong> préservation <strong>des</strong> ressources naturelles. Ce<strong>la</strong> peut s’expliquer par<br />

<strong>des</strong> raisons diverses, notamm<strong>en</strong>t l’approche sectorielle suivie pour <strong>la</strong> réalisation <strong>des</strong> objectifs – qui a<br />

suivi une perspective résolum<strong>en</strong>t technique, pour ne pas dire « techniciste », ne t<strong>en</strong>ant pas ou peu<br />

compte <strong>des</strong> vol<strong>et</strong>s fonciers <strong>et</strong> socio-économiques –, ainsi que <strong>la</strong> mainmise de l’administration <strong>et</strong> <strong>la</strong> non<br />

implication <strong>des</strong> éleveurs, étroitem<strong>en</strong>t liées, ces derniers étant de simples bénéficiaires passifs <strong>des</strong><br />

r<strong>et</strong>ombées att<strong>en</strong>dues <strong>des</strong> proj<strong>et</strong>s.<br />

En termes de bi<strong>la</strong>n physique, l’évaluation de <strong>la</strong> première stratégie (1990-2000) réalisée <strong>en</strong> 1999<br />

montre un taux moy<strong>en</strong> de réalisation de l’ordre de 21%, soit 476 000 hectares concernés. Bi<strong>en</strong> que<br />

c<strong>et</strong>te part soit faible, les réalisations de <strong>la</strong> déc<strong>en</strong>nie précéd<strong>en</strong>te (1980-1989) ont toutefois été<br />

multipliées, respectivem<strong>en</strong>t par 2,26 pour les arbustes fourragers, 2,6 pour le cactus inerme <strong>et</strong> 2,8<br />

pour <strong>la</strong> mise <strong>en</strong> déf<strong>en</strong>s <strong>et</strong> le resemis. Outre les améliorations pastorales à proprem<strong>en</strong>t parler, 119 puits<br />

de surface, 365 citernes publiques, 105 abreuvoirs, 12 aires de manut<strong>en</strong>tion <strong>des</strong> animaux <strong>et</strong> 38 aires<br />

d’ombrage ont été aménagés, <strong>et</strong> leur gestion confiée aux associations d’éleveurs de chameaux.<br />

Suite à c<strong>et</strong>te évaluation, l’administration a décidé de poursuivre le programme d’amélioration <strong>des</strong><br />

parcours dans le cadre d’une deuxième stratégie (2002-2011), sans que le problème de <strong>la</strong> gestion <strong>des</strong><br />

terres collectives ait pour autant été résolu. Ces terres ont ainsi été à nouveau t<strong>en</strong>ues à l’écart, l’avis<br />

<strong>des</strong> pasteurs à ce suj<strong>et</strong> n’ayant pas été pris <strong>en</strong> compte. Ce programme porte sur 650 000 hectares, dont<br />

210 000 hectares d’arbustes, 165 000 hectares de cactus <strong>et</strong> 270 000 hectares de mise <strong>en</strong> déf<strong>en</strong>se <strong>et</strong> de<br />

resemis, pour un montant global de 335 millions de dinars.<br />

Chapitre II. Les Politiques de l’État <strong>et</strong> l’Autonomisation : le cas <strong>des</strong> <strong>politiques</strong> pastorales 30

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