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Version imprimable - Immigration and Refugee Board of Canada

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Absolutions et réhabilitationsLes absolutions ou les réhabilitations accordées à l’étranger ne sont pasnécessairement reconnues au <strong>Canada</strong>. Il faut respecter les dispositions législativesprévoyant qu'une déclaration de culpabilité peut être effacée lorsque les lois et le systèmejuridique de ce pays ressemblent aux nôtres 54 . La Cour d’appel fédérale, dans l’affaireSaini 55 , a endossé la déclaration de droit suivante en relation avec l’effet à donner à uneabsolution ou à une réhabilitation accordée à l’étranger :[24] Pour résumer, notre jurisprudence exige que l'on établissel'existence des trois éléments suivants pour pouvoir reconnaître uneabsolution ou une réhabilitation accordées à l'étranger : 1) lesystème juridique du pays étranger doit dans son ensemble êtresemblable à celui du <strong>Canada</strong>; 2) l'objet, le contenu et les effets dutexte de loi étranger en cause doivent être similaires à ceux de laloi canadienne; 3) il ne doit exister aucune raison valable de ne pasreconnaître l'effet du droit étranger.Le tribunal a également statué que, en l’absence de preuve permettant de motiverles considérations qui ont mené à l’octroi d’une réhabilitation par un État étranger, laCommission n’est pas liée par la réhabilitation. Les principes énoncés dans Sainicontinuent d’être appliqués au titre de la LIPR. Cette question est exposée en détail plusloin.Effet des absolutionsDans Fenner 56 , l’intimé avait été condamné avec sursis après avoir été déclarécoupable d’homicide par négligence au moyen d’un véhicule motorisé, dans l’État deWashington. Autrement dit, il pouvait, à l’expiration de la période de probation,dem<strong>and</strong>er que son aveu de culpabilité soit rayé et que l’accusation soit rejetée, ce quis’est effectivement produit. La Commission d’appel de l’immigration a décidé que cetteprocédure, inconnue en droit canadien, n’équivalait pas à une absolution inconditionnelleou conditionnelle et que la déclaration de culpabilité de la première instance demeuraitinscrite dans le dossier du dem<strong>and</strong>eur.Effet des réhabilitationsUne personne qui a obtenu une réhabilitation à l’étranger ne devient pasnécessairement admissible au <strong>Canada</strong>. La Cour d’appel fédérale a examiné l’effet d’une545556Burgon, supra, note 4.<strong>Canada</strong> (Ministre de la Citoyenneté et de l’<strong>Immigration</strong>) c. Saini, [2002] 1 C.F. 200 (C.A.F.). La Cour aégalement statué que le crime en question, soit le détournement d’avion, était grave à un point tel qu’ilfournissait une justification solide pour s’écarter du principe voulant qu’une réhabilitation accordée par uneautre juridiction, dont les lois reposent sur des fondements analogues à ceux des lois canadiennes, soitreconnu au <strong>Canada</strong>.M.E.I. c. Fenner, Charles David (C.A.I. V81-6126), Campbell, Tremblay, Hlady, 11 décembre 1981.Appels d’une mesure de renvoi 21 Services juridiques1 er janvier 2009 Équivalence – Chap. 8

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