18 rapport Les Halle.. - Association Accomplir
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Dossier n° E09000007/75<br />
IV - Avis et commentaires techniques du maître d’ouvrage :<br />
Dans la vie d’un ouvrage, il convient de distinguer quatre périodes successives :<br />
• Sa programmation<br />
• Sa conception<br />
• Sa réalisation<br />
• Son exploitation<br />
Chaque période implique l’intervention de différents acteurs :<br />
La programmation<br />
• Le maître d’ouvrage et ses conseils<br />
• Le maître d’œuvre, désigné par le maître d’ouvrage<br />
• Le bureau de contrôle technique, titulaire d’un agrément délivré par l’État et<br />
désigné par le maître d’ouvrage<br />
• L’exploitant<br />
La programmation porte le premier risque d’obsolescence du bâtiment. Elle définit un<br />
programme d’équipements et des niveaux de performances à un instant donné. Or, tant la<br />
nature des équipements que leurs performances fonctionnelles et techniques sont<br />
susceptibles d’évoluer dans le temps. Il suffit pour s’en convaincre de constater<br />
l’impossibilité de faire évoluer les pavillons Willerval pour répondre aux évolutions des<br />
programmes des équipements qu’il accueille et qui seront réimplantés, pour certains, dans<br />
la Canopée. Le conservatoire est à l’étroit dans un bâtiment inadapté à la pédagogie<br />
moderne de la musique, de la danse et du théâtre.<br />
En outre, les programmes culturels sont généralement très spécifiques et<br />
techniquement exigeants. Ces spécificités rendent souvent ces bâtiments à vocation<br />
culturelle peu évolutifs. Par exemple, les performances acoustiques des salles de musique<br />
de la Canopée imposent des systèmes constructifs de « boite dans la boite » qui figent,<br />
sauf travaux importants, la distribution intérieure des locaux.<br />
Enfin, indépendamment des performances techniques spécifiques inhérentes au<br />
programme, les normes et les pratiques de construction évoluent dans le temps et<br />
constituent un autre facteur d’obsolescence. Des immeubles de 30 à 40 ans, très<br />
énergivores, sont détruits ou entièrement réhabilités pour répondre, par exemple, à<br />
l’évolution de la réglementation et des usages en matière de consommation énergétique.<br />
La conception<br />
Au démarrage de la conception, une première étape consiste en le choix du corpus<br />
réglementaire de référence. Dans le cas de la Canopée, il a été envisagé de distinguer<br />
deux corpus normatifs différents pour les structures : le premier, « classique », a priori<br />
adapté pour le bâtiment (BAEL 91, BPEL 91, CM 66 + additif 80, EC 4, NV 65 + additifs…),<br />
et le second « Eurocodes » pour la Canopée (Eurocode 3 en particulier), dont les<br />
justifications relèvent d’approches plus poussées. Cette distinction était envisageable du fait<br />
de la dissociation structurelle des bâtiments et de la Canopée.<br />
L’Eurocode 3 définit un critère de durabilité. D’ordinaire, pour les ouvrages d’art, le<br />
critère de durabilité est fixé à 50 ans. La première fois qu’il a été porté au-delà de 100 ans,<br />
c’était dans le cas du tunnel sous la manche (120 ans). Il est aussi de 120 ans pour le<br />
viaduc de Millau. Ce critère de durabilité ne renvoie pas strictement à la notion de durée de<br />
vie mais à celles de sécurité structurale et d’aptitude au service. Elle permet notamment<br />
d’appréhender la fatigue des matériaux (principale cause, avec la corrosion et l’usure, de<br />
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Enquêtes publiques conjointes relatives au projet de réaménagement du quartier des <strong>Halle</strong>s à Paris 1 er arrondissement