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158<br />
6.2.2. Traitement de masse universel<br />
Le traitement de masse universel est l’une des options discutées dès la fin 2001 par l’OMS. Cela<br />
consiste <strong>à</strong> donner dans <strong>le</strong>s pays où la préva<strong>le</strong>nce du VIH est é<strong>le</strong>vée de la NVP <strong>à</strong> toutes <strong>le</strong>s femmes<br />
enceintes en intrapartum sans connaître <strong>le</strong>ur statut sérologique (119). Il faudrait cependant étudier son<br />
avantage par rapport au traitement ciblé comme <strong>le</strong> recommande l’OMS (119). L’avantage serait de<br />
donner <strong>à</strong> toutes <strong>le</strong>s femmes enceintes infectées par <strong>le</strong> VIH-1 une prophylaxie pour prévenir la TME<br />
dans <strong>le</strong>s limites de l’efficacité de ce régime. L’intérêt de cette intervention de masse reste très discuté,<br />
puisqu’el<strong>le</strong> ne permet pas <strong>à</strong> la femme de bénéficier d’un conseil prétest afin de connaître son statut vis<strong>à</strong>-vis<br />
de l’infection <strong>à</strong> VIH. De plus <strong>le</strong> traitement de masse pose plusieurs problèmes a) de résistance<br />
observée avec la NVP (82, 165, 166), b) des échecs viro-immunologiques possib<strong>le</strong>s <strong>à</strong> long terme avec<br />
des traitements contenant des INN, c) du risque de stigmatisation en considérant toutes <strong>le</strong>s femmes<br />
enceintes comme des personnes infectées par <strong>le</strong> VIH ; d) d’absence d’intervention nutritionnel<strong>le</strong><br />
favorisant ainsi <strong>le</strong> risque de TME par l’allaitement.<br />
Une étude sur <strong>le</strong>s connaissances et attitudes des femmes enceintes en Zambie a montré que 60% des<br />
femmes enceintes accepteraient de recevoir la NVP s’il n’y avait pas la possibilité de réaliser un test<br />
de dépistage (167). Ce résultat doit être interprété avec prudence puisqu’ une autre question posée aux<br />
mêmes femmes notait que 74% des femmes accepteraient de prendre de la NVP après la connaissance<br />
de <strong>le</strong>ur statut sérologique si <strong>le</strong> diagnostic de l’infection <strong>à</strong> VIH pouvait être réalisé (167).<br />
Toujours dans cette optique, un essai randomisé a comparé la stratégie ciblée (prophylaxie par la NVP<br />
aux femmes dépistées infectées par <strong>le</strong> VIH) au traitement de masse. Au total, 1594 femmes enceintes<br />
ont été incluses dans cette étude; 694 avaient reçu la proposition d’un traitement universel, 496 (71%)<br />
l’ont accepté contre 529 (64%) parmi <strong>le</strong>s 830 femmes qui ont reçu la proposition d’un traitement ciblé.<br />
Ainsi, cette étude a montré une bonne acceptabilité du traitement universel par rapport au traitement<br />
de masse avec un OR estimé <strong>à</strong> 1,5, (IC95% [1,1-2,1] ; p