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La faib<strong>le</strong> acceptabilité des interventions de PTME est un sérieux problème pour la mise en place des<br />
programmes de santé publique. A chaque niveau d’intervention, on note dans notre étude comme dans<br />
beaucoup d’autres en Afrique (115, 118) un nombre non négligeab<strong>le</strong> de femmes qui sont perdues de<br />
vue ou qui refusent l’intervention proposée.<br />
Le premier constat est que 10% environ des femmes refusent la proposition du test VIH. Nous avons<br />
documenté dans <strong>le</strong> cadre du projet Ditrame Plus <strong>le</strong>s raisons <strong>le</strong>s plus souvent évoquées par <strong>le</strong>s femmes<br />
qui refusent <strong>le</strong> test du VIH (données non présentées). Il s’agit <strong>le</strong> plus souvent de recueillir l’avis du<br />
partenaire avant la réalisation du test VIH. Il faut souligner que <strong>le</strong>s femmes qui ont refusé <strong>le</strong> test<br />
n’avaient pas accès au traitement. Donner de la NVP monodose ou un autre régime d’ARVs aux<br />
femmes qui ont refusé <strong>le</strong> test, pour prévenir la PTME sans que ces femmes soient informées ou non de<br />
<strong>le</strong>ur statut est une approche qui n’a pas encore été retenue sur <strong>le</strong> plan national en Côte d’Ivoire bien<br />
qu’el<strong>le</strong> ait fait l’objet de recommandation en matière de recherche par l’OMS (119).<br />
Le deuxième constat est que 30% des femmes qui acceptent <strong>le</strong> test de dépistage ne reviennent pas<br />
chercher <strong>le</strong>ur résultat, disponib<strong>le</strong> pourtant dès <strong>le</strong> <strong>le</strong>ndemain. Il s’agit soit d’un refus déguisé d’accepter<br />
<strong>le</strong> test, ou d’un problème de compréhension pendant la visite prétest.<br />
L’utilisation du test ELISA (test classique) avec <strong>le</strong> rendu des résultats entre <strong>le</strong> 5ème et 15ème jour<br />
après la réalisation du test était considéré comme <strong>le</strong> facteur limitant <strong>le</strong> plus l’acceptabilité des<br />
programmes de PTME <strong>à</strong> cause du délai entre la proposition du test et <strong>le</strong> rendu des résultats (112).<br />
L’apport des tests rapides a permis d’avoir un nombre plus important de femmes qui viennent chercher<br />
<strong>le</strong>ur résultat, surtout si <strong>le</strong> résultat du test VIH est donné <strong>le</strong> même jour que sa réalisation. Cette stratégie<br />
de rendu de résultat <strong>le</strong> même jour, utilisée en Côte d’Ivoire sur un autre site a montré que <strong>le</strong> résultat<br />
donné <strong>le</strong> jour de la réalisation du test fait accroître de façon significative <strong>le</strong> pourcentage de femmes<br />
ayant reçu <strong>le</strong>ur résultat. On note ainsi 70% de résultats rendus avec <strong>le</strong> test ELISA contre 90% avec <strong>le</strong>s<br />
tests rapides (120). Il en était de même au Kenya. Dans un essai thérapeutique réalisé dans ce pays, <strong>le</strong>s<br />
femmes qui ont eu <strong>le</strong> dépistage de l’infection <strong>à</strong> VIH par un test rapide ont eu plus fréquemment<br />
connaissance de <strong>le</strong>ur statut sérologique que cel<strong>le</strong>s dépistées par un test ELISA (96% versus 73%, avec<br />
un OR estimé <strong>à</strong> 1,3; IC95% [1,2-1,4], p