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Le troisième constat est que plus de 40% des femmes ayant pris connaissance de <strong>le</strong>ur statut<br />

sérologique ne viennent pas initier la prophylaxie ARV. Trois raisons peuvent expliquer cette situation<br />

1) <strong>le</strong> déni du résultat donné par la conseillère au moment de la visite post-test 2) un problème de<br />

stigmatisation, c'est-<strong>à</strong>-dire la peur d’être suivie dans un centre étiqueté comme suivant des PVVIH ou<br />

d’être considérée soi-même comme une PVVIH 3) la peur de la réaction du partenaire et de<br />

l’entourage.<br />

Le quatrième constat est que seu<strong>le</strong>ment 25 <strong>à</strong> 30% des femmes dépistées infectées par <strong>le</strong> VIH acceptent<br />

<strong>le</strong>s interventions de PTME qui <strong>le</strong>ur ont été proposées. Dans <strong>le</strong> cadre du projet Ditrame Plus, <strong>le</strong>s<br />

femmes analphabètes et <strong>le</strong>s femmes qui vivent avec <strong>le</strong>ur partenaire ont moins fréquemment reçu des<br />

ARVs pour la PTME que <strong>le</strong>s autres. Nous avons cependant démontré que l’état d’immunodépression<br />

(mesuré par <strong>le</strong> taux de lymphocytes CD4) n’était pas un facteur influençant la prise des interventions<br />

de PTME.<br />

Plusieurs solutions ont été proposées dans la littérature pour résoudre en partie la question de la faib<strong>le</strong><br />

acceptabilité des interventions comme :<br />

1) la distribution de la NVP en traitement de masse qualifiée parfois de stratégie de NVP<br />

universel<strong>le</strong><br />

Il faudrait tenir compte des avantages en terme de cas évités et des effets secondaires, plus<br />

particulièrement <strong>le</strong>s problèmes de résistance pour toutes <strong>le</strong>s mères infectées et <strong>le</strong>s enfants infectés qui<br />

<strong>le</strong> seront malgré cette intervention. Cela suppose une distribution de NVP <strong>à</strong> toutes <strong>le</strong>s femmes <strong>le</strong> jour<br />

de la proposition du test ou en sal<strong>le</strong> de travail (115, 119).<br />

2) la réalisation du dépistage prénatal en sal<strong>le</strong> d’accouchement « late HIV testing »<br />

Cette approche récemment proposée a été étudiée par <strong>le</strong> projet ANRS 1205 Perikam study au<br />

Cambodge. Il s'agit de proposer <strong>le</strong>s tests VIH aux femmes enceintes en sal<strong>le</strong> d'accouchement pour<br />

cel<strong>le</strong>s qui ne connaissent pas <strong>le</strong>ur statut. La NVP est ensuite distribuée aux femmes dépistées infectées<br />

par <strong>le</strong> VIH en sal<strong>le</strong> d'accouchement. Dans cette étude, 878 /1643 femmes (53%) ont eu une tel<strong>le</strong><br />

proposition de test. Toutes <strong>le</strong>s femmes n'ont pas pu recevoir la proposition de test parce qu’el<strong>le</strong>s<br />

étaient très avancées dans <strong>le</strong> travail. Le manque de sages-femmes disponib<strong>le</strong>s était éga<strong>le</strong>ment une des<br />

raisons citées par <strong>le</strong>s auteurs pour mettre en place efficacement un tel programme. L'acceptation de la<br />

proposition de test était cependant de 84% (121). Très récemment l’équipe de Temmerman au Kenya a<br />

abordé dans <strong>le</strong> même sens en proposant d'inclure systématiquement la réalisation du test VIH en sal<strong>le</strong><br />

d'accouchement, chez <strong>le</strong>s femmes qui n'avaient pas accès au prétest avant d'accoucher (115).

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