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• Quel<strong>le</strong>s sont <strong>le</strong>s conséquences cliniques <strong>à</strong> court et <strong>à</strong> moyen terme sur <strong>le</strong> traitement<br />
antirétroviral pour la santé maternel<strong>le</strong> et cel<strong>le</strong> de l’enfant infecté<br />
Plusieurs études cliniques sont en cours dont une étude cas-témoins en Afrique du Sud pour étudier<br />
l’effet de la NVP sur <strong>le</strong>s grossesses ultérieures après une première prise de NVP. Cette étude devra<br />
inclure 100 cas et 100 témoins. Les inclusions ont débuté en juin 2003.<br />
Malgré <strong>le</strong>s avancées thérapeutiques réalisées depuis 1994 pour réduire la TME, il n’y a pas de<br />
consensus sur l’utilisation d’une monothérapie ou de combinaisons thérapeutiques. Les<br />
recommandations de l’OMS n’ont pas tranché clairement ces positions avec pour conséquences des<br />
protoco<strong>le</strong>s thérapeutiques très variés selon <strong>le</strong>s sites, <strong>le</strong>s pays et <strong>le</strong>s programmes (75).<br />
Mais la NVP reste <strong>à</strong> ce jour la molécu<strong>le</strong> de choix, la plus simp<strong>le</strong> <strong>à</strong> utiliser. Nous avons souligné<br />
précédemment <strong>le</strong>s limites de cette monodose qui entraîne des mutations de résistance. Les<br />
combinaisons thérapeutiques incluant la monodose de NVP en intrapartum constituent l’une des<br />
meil<strong>le</strong>ures options en Afrique pour diminuer <strong>le</strong> risque de TME <strong>à</strong> moins de 7% sans résoudre, du moins<br />
pour l’instant la question de la résistance. La première alternative <strong>à</strong> laquel<strong>le</strong> on pourrait logiquement<br />
penser est la trithérapie pour toutes <strong>le</strong>s femmes enceintes mais cette stratégie s’avère problématique.<br />
En effet, une a<strong>le</strong>rte de la firme Boehringer en février 2004 a souligné <strong>le</strong> risque d’hépatotoxité chez <strong>le</strong>s<br />
patients traités par une HAART incluant la NVP et ayant des CD4>250/mm 3 (171, 172).<br />
L’autre option serait donc de modu<strong>le</strong>r <strong>le</strong>s interventions de PTME en fonction des CD4 et/ou de l’état<br />
clinique du patient. La HAART est aujourd’hui utilisée de manière indiscriminée dans plusieurs pays<br />
en Afrique pour la PTME même si cette stratégie n’est pas retenue dans <strong>le</strong>s recommandations de<br />
l’OMS de 2004. Dans une tel<strong>le</strong> stratégie, Boehringer propose une surveillance accrue pendant <strong>le</strong>s huit<br />
premières semaines de traitement avec un dosage des enzymes hépatiques (ASAT/ALAT) tous <strong>le</strong>s<br />
mois, ce qui serait très diffici<strong>le</strong> <strong>à</strong> réaliser <strong>à</strong> large échel<strong>le</strong> chez des femmes enceintes en Afrique.<br />
Dans <strong>le</strong> cadre du programme MTCT PLUS qui se dérou<strong>le</strong> sur <strong>le</strong>s mêmes sites que <strong>le</strong> projet Ditrame<br />
Plus <strong>à</strong> Abidjan, <strong>le</strong>s femmes ayant une indication de HAART, c'est-<strong>à</strong>-dire <strong>le</strong>s femmes enceintes au<br />
stade 4, stade 2 ou 3 avec des CD4