Rapport final PROSPECTER L'AVENIR - MiHR

Les employeurs ont aussi identifié les lacunes sur le plan de l’éducation dans les domaines de
la technologie géologique et environnementale, et dans ceux de la radiation et de la technologie
chimique. Quelques rares personnes interrogées ont fait remarquer que la formation s’est
améliorée dans les métiers spécialisés en raison d’une plus forte concentration sur les programmes
d’apprentissage. De nombreux employeurs ont aussi noté que les compétences générales
devenaient de plus en plus importantes, en particulier pour les superviseurs et la direction. Les
compétences générales comprennent les aptitudes à communiquer, l’éthique, les questions
socio-environnementales et la sensibilisation aux cultures. Ces compétences sont souvent peu
développées chez les récents diplômés, et sont fréquemment acquises sur le tas. Même si des cours
de perfectionnement professionnel sont offerts, un plus grand nombre de cours sont nécessaires aux
niveaux du baccalauréat et des cycles supérieurs.
Les employeurs ont indiqué que l’industrie a également besoin de diplômés en génie minier
possédant de meilleures « compétences spécialisées » (par ex., l’application pratique des
connaissances). Au moment de l’obtention de leur diplôme, les étudiants n’ont souvent pas les
compétences qu’exige l’industrie minière. Dans le cadre d’une discussion de groupe, certains
employeurs ont souligné que les étudiants sont souvent peu préparés aux placements dans les
programmes d’alternance travail-études et, généralement, ne travaillent pas sur le terrain avant
d’avoir terminé leur deuxième année d’études. Les éducateurs, par contre, ont le sentiment que les
entreprises recherchent des particuliers qui ont une expérience de travail dans le secteur, mais ne
donnent pas aux étudiants la possibilité d’acquérir de l’expérience en les embauchant avant qu’ils
obtiennent leur diplôme d’un programme lié au secteur minier.
Du point de vue de l’offre, les travailleurs pourraient hésiter à chercher et à payer des cours de
formation ou de perfectionnement des compétences lorsqu’ils ne sont pas sûrs de l’avantage qu’ils
en tireront. Cela est particulièrement vrai pour ce qui est des compétences professionnelles propres
à l’exploitation minière, en raison de la nature cyclique de l’industrie des minéraux et des métaux.
Un certain nombre de questions liées aux ressources humaines, comme les pressions familiales et
les inquiétudes au sujet de la mobilité, entrent également en ligne de compte lorsque les étudiants
et les employés étudient les options en matière de formation. Étant donné l’augmentation des
mines avec service de navette aérienne, de nombreux jeunes travailleurs peuvent choisir de quitter
l’industrie lorsque le style de vie ne répond plus aux besoins de leur famille. Ces travailleurs
peuvent choisir de ne pas améliorer leurs compétences au-delà d’un certain niveau, ou choisir de
poursuivre une formation qui peut s’appliquer à d’autres secteurs industriels offrant des possibilités
d’emploi plus sédentaires.
Un autre facteur touchant la disponibilité de travailleurs qualifiés au Canada est la reprise que
connaît actuellement l’industrie des minéraux et des métaux dans le monde entier. Par conséquent,
les étudiants dans le domaine minier qui sont formés dans les universités canadiennes sont recrutés
à l’échelle mondiale. Les compagnies investissent des mois d’efforts pour essayer de recruter
des particuliers qui travailleront dans leurs opérations. Par exemple, en 2005, un voyage d’étude
de deux semaines au Brésil a été offert à la classe entière de l’année terminale de génie minier
de la University of British Columbia (UBC) pour visiter des sites miniers et des installations de
recherche. En outre, les étudiants de premier cycle sont activement recrutés pour des emplois d’été,
y compris des étudiants de première année qui n’ont pas encore pris de cours en génie minier. Le
119 Prospecter l’avenir – Relever le défi des ressources humaines dans l’industrie canadienne des minéraux et des métaux