Rapport final PROSPECTER L'AVENIR - MiHR

Dans le Nord de la province, plus d’une douzaine de sociétés font de la prospection d’uranium, d’or
et d’autres métaux. Chaque projet d’exploration crée des emplois saisonniers pour six résidants
du Nord ou plus. Toutefois, les propriétaires de ces douze petites entreprises de prospection, dont
le siège se trouve dans le Nord de la Saskatchewan, sont dans l’industrie depuis 20 ou 30 ans et la
plupart sont âgés de plus de 50 ans.
Pour réagir à la pénurie actuelle et anticipée de main-d’œuvre dans les métiers spécialisés, Cameco
a mis en œuvre, en 2002, une stratégie à long terme visant à employer et à former 60 nouveaux
apprentis pour 2010. En 2004, la société employait 5 nouveaux apprentis de première année et 20
apprentis de deuxième et troisième niveau, la plupart étant du Nord de la Saskatchewan.
La plupart des possibilités d’emploi se trouvent dans les métiers, le traitement des minerais, la
conduite d’équipement et l’exploitation minière souterraine. Presque tous les emplois exigent une
formation post-secondaire dans les catégories professionnelles, techniques ou des métiers. En raison
des problèmes de sécurité et des progrès technologiques dans l’exploitation minière, les entreprises
exigent des niveaux d’études plus élevés, même pour les débutants.
La stratégie d’emploi de Cameco dans le Nord a abouti à une très nette augmentation du
pourcentage de résidants locaux et d’Autochtones employés dans l’industrie minière. Depuis 1992,
près de 50 % des recrues sont de descendance autochtone. Quelque 450 employés autochtones
représentent 45 % de la main-d’œuvre de l’exploitation de Cameco. Chaque année, environ 20
millions de dollars sont affectés aux salaires des habitants du Nord employés dans les opérations
minières de Cameco.
Cameco a pris d’autres initiatives concernant les communautés autochtones, notamment :
• le pilotage d’une entente générale de gestion des impacts avec les communautés autochtones
qui comporte un volet de protection environnementale garantissant une indemnisation
en cas de perte causée par des émissions provenant des mines d’uranium. L’entente offre
aussi aux collectivités autochtones l’assurance que l’exploitation des mines d’uranium ne
constituera pas une entrave à la poursuite de leurs activités de subsistance et à leur mode de
vie traditionnel 34; ;
• la nomination du Chef de la plus grande Première nation de la Saskatchewan au conseil
d’administration de Cameco, ce qui apporte directement le point de vue des Premières nations
à l’échelon le plus élevé de la société.
Problèmes propres aux exploitations de la région et observations
Les retraites imminentes parmi les gens de métiers font ressortir la nécessité d’une planification
de la main-d’œuvre à long terme, sans quoi l’industrie pourrait faire face à une pénurie de maind’œuvre
au cours des dix prochaines années. Idéalement, les résidants du Nord recevront la
formation requise pour occuper des postes de haut niveau nécessitant un apprentissage intensif.
34 Site Web de Ressources naturelles Canada. http://www.nrcan.gc.ca/mms/sociprac/cameco_e.htm (4 mars 2005).
197 Prospecter l’avenir – Relever le défi des ressources humaines dans l’industrie canadienne des minéraux et des métaux