Rapport final PROSPECTER L'AVENIR - MiHR
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En 2001, les Territoires du Nord-Ouest avaient le pourcentage le plus élevé de la main-d’œuvre<br />
autochtone participante (5,6 %) qui travaillait dans l’industrie des minéraux et des métaux. Parmi<br />
les provinces, la Saskatchewan est celle qui embauchait le pourcentage le plus élevé, 1,7 % de la<br />
main-d’œuvre de l’industrie étant d’origine autochtone, comparativement à un taux de participation<br />
à l’échelle nationale de 0,7 %.<br />
Dans des projets plus récents, comme l’industrie du diamant dans le Nord et la mine Voisey’s<br />
Bay d’Inco à Terre-Neuve 37 , les industries commencent à accorder une attention particulière à<br />
l’embauche de la main-d’œuvre autochtone et à l’établissement de partenariats entre l’entreprise et<br />
les communautés. Des efforts ont également été déployés pour aider au développement économique<br />
de la région. Par exemple, 39 % des 800 employés directs de la mine Ekati dans les Territoires du<br />
Nord-Ouest sont d’origine autochtone. De même, 37 % des employés de la mine Diavik sont des<br />
Autochtones 38 .<br />
Certains représentants de l’industrie laissent entendre que même si certaines entreprises<br />
entretiennent des relations de longue date avec les communautés autochtones locales et que<br />
plusieurs nouvelles exploitations tissent des liens avec les communautés autochtones environnantes,<br />
d’autres centres miniers établis depuis longtemps n’embauchent pas activement la main-d’œuvre<br />
autochtone locale. De plus, il y a lieu de croire que les travailleurs autochtones sont sous-représentés<br />
dans les postes hautement qualifiés, parce qu’ils sont souvent embauchés pour des emplois de<br />
niveau d’entrée qui n’exigent aucun titre de compétence. Dans le Nord de la Saskatchewan, un<br />
défi clé qui se pose à l’embauche du maximum possible de main-d’œuvre locale est la pénurie de<br />
personnel qualifié pour les postes de haut niveau en raison du manque de possibilités d’accès à<br />
l’éducation dans la région. Le bilan sectoriel du Québec réalisé en 2004 a également révélé que :<br />
« Les groupes communautaires autochtones sont sous-représentés dans les professions<br />
hautement spécialisées, y compris dans les catégories des métiers, des professions et de la<br />
gestion. Des efforts continus visant à promouvoir l’éducation post-secondaire devront être<br />
déployés pour améliorer les possibilités d’emploi dans ces catégories. » (p. 41)<br />
Il ne faudrait pas sous-estimer l’importance de la population autochtone pour l’industrie<br />
des minéraux et des métaux. Les progrès réalisés dans l’établissement de relations avec les<br />
communautés autochtones dans certaines parties de l’industrie leur confèrent des avantages<br />
comparativement à d’autres secteurs. Pour maintenir une main-d’œuvre qualifiée dans l’industrie, il<br />
sera essentiel de continuer à bâtir ces relations et à développer des compétences et des possibilités<br />
d’emplois viables à long terme pour les travailleurs autochtones.<br />
3.3.3 Autres groupes<br />
Le tableau 3.15 révèle que, d’après les données du recensement de 2001, moins de 3 % de la maind’œuvre<br />
de l’industrie des minéraux et des métaux sont membres de minorités visibles.<br />
37 Une étude de cas a été réalisée dans le but d’examiner l’établissement de relations entre les Innus et les Inuits et la mine de Voisey’s<br />
Bay à Terre-Neuve-et-Labrador<br />
38 Table sectorielle de main-d’œuvre de l’industrie minière du Québec. Bilan sectoriel, 2004.<br />
53 Prospecter l’avenir – Relever le défi des ressources humaines dans l’industrie canadienne des minéraux et des métaux