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Jules & Michel VERNE LES NAUFRAGÉS DU ... - MENU GÉNÉRAL

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<strong>Jules</strong> Verne – Édité par Éric Honoré<br />

il se dit qu’il trouverait là un champ vierge où son petit<br />

capital pourrait s’employer fructueusement et, avec mille<br />

autres, il s’embarqua sur le Jonathan.<br />

Certes, l’événement trompait son espoir. Mais Patterson<br />

n’était pas de ceux qui se découragent. En dépit du<br />

naufrage, sans rien montrer de la déception qu’il devait<br />

éprouver, il s’entêtait à poursuivre sa chance avec la<br />

même patiente obstination. Si, dans le malheur commun,<br />

un seul des naufragés devait arriver à gagner quelque<br />

chose, ce serait lui assurément.<br />

Aidé de Blaker et de Long, il avait placé sa maisonnette<br />

à quelque distance de la mer, sur le bord même de la<br />

rivière et à l’unique point où elle fût accessible. En amont,<br />

la rive brusquement relevée devenait une sorte de falaise<br />

de près de quinze mètres de hauteur. En aval, après une<br />

petite étendue de terrain plat devant la maison, le sol<br />

cédait tout à coup, et la rivière tombait en cascade sur<br />

l’étage inférieur. Entre cette cascade et la mer s’étendait<br />

un marécage impraticable. À moins de s’imposer un<br />

détour de plus d’un kilomètre vers l’amont, les émigrants<br />

étaient donc dans la nécessité de passer devant Patterson<br />

pour aller remplir cruches et barils.<br />

Les autres maisons et les tentes s’égrenaient dans un<br />

pittoresque désordre parallèlement à la mer dont elles<br />

étaient séparées par le marais. Quant au Kaw-djer, il<br />

logeait avec Halg et Karroly dans une ajoupa fuégienne<br />

édifiée par les deux Indiens. Rien de plus rudimentaire que<br />

cet abri formé d’herbes et de branchages, et il fallait, pour<br />

s’en contenter, ne pas craindre les rigueurs de ce climat.<br />

Mais l’ajoupa, située sur la rive gauche du rio, avait<br />

l’avantage d’être à proximité du lieu d’échouage de la<br />

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