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Jules & Michel VERNE LES NAUFRAGÉS DU ... - MENU GÉNÉRAL

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<strong>LES</strong> <strong>NAUFRAGÉS</strong> <strong>DU</strong> JONATHAN<br />

En quelques minutes, le Kaw-djer, ayant découpé en<br />

lanières sa blouse de peau de guanaque, eut fait un<br />

pansement provisoire, puis, sur un signe de lui, Karroly,<br />

Hartlepool et Harry Rhodes se mirent en devoir de<br />

transporter le blessé.<br />

À ce moment, l’attention du Kaw-djer fut enfin attirée<br />

par les grondements de Zol. Évidemment le chien était aux<br />

prises avec quelque ennemi. Tandis que le triste cortège se<br />

mettait en marche, il s’avança dans la direction du bruit,<br />

dont la source ne paraissait pas très éloignée.<br />

Cent pas plus loin, un horrible spectacle frappait sa vue.<br />

Sur le sol, un corps, celui de Sirk, ainsi qu’il le reconnut à<br />

la lumière de la lune, était étendu, la gorge ouverte par une<br />

affreuse blessure. Des carotides tranchées net le sang<br />

giclait à flots. Cette blessure, ce n’était pas une arme qui<br />

l’avait faite.<br />

Elle était l’œuvre de Zol, qui s’acharnait encore, ivre de<br />

rage, à l’agrandir.<br />

Le Kaw-djer fit lâcher prise au chien, puis s’agenouilla<br />

dans la boue sanglante près de l’homme. Tous soins<br />

étaient inutiles. Sirk était mort. Le Kaw-djer, songeur,<br />

considérait le cadavre qui ouvrait dans la nuit des yeux<br />

déjà vitreux. Le drame se reconstituait aisément. Pendant<br />

qu’il suivait Sirdey, complice peut-être du crime projeté,<br />

Sirk, à l’affût, avait bondi sur Halg qui revenait en courant<br />

et l’avait assassiné par derrière. Puis, tandis qu’on<br />

s’empressait autour du blessé, Zol s’était lancé sur les<br />

traces du coupable, dont le châtiment avait suivi de près le<br />

crime. Quelques minutes avaient suffi pour que le drame<br />

déroulât ses foudroyantes péripéties. Les deux acteurs<br />

gisaient abattus, l’un mort, l’autre mourant.<br />

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