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Jules & Michel VERNE LES NAUFRAGÉS DU ... - MENU GÉNÉRAL

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<strong>LES</strong> <strong>NAUFRAGÉS</strong> <strong>DU</strong> JONATHAN<br />

Les tireurs hosteliens la découvraient de bout en bout.<br />

Elle occupait plus de six cents mètres de route. Parcourue<br />

de violents remous, elle oscillait parfois en masse, tandis<br />

que des cavaliers galopaient d’une extrémité à l’autre,<br />

comme s’ils eussent été porteurs des ordres d’un chef.<br />

Chaque fois qu’un de ces cavaliers arrivait à la tête de<br />

la colonne, une nouvelle tentative était faite contre la<br />

barricade, tentative bientôt suivie d’un nouveau recul<br />

quand un homme ou un cheval, blessé ou tué, démontrait<br />

en tombant combien la place était périlleuse.<br />

Les heures s’écoulèrent ainsi. Enfin, aux approches du<br />

soir, la barricade fut renversée. Seule, la pluie des balles<br />

barrait désormais la route. Les Patagons prirent alors une<br />

résolution désespérée. Soudain, ils rassemblèrent leurs<br />

chevaux, et, partant au galop de charge, foncèrent en<br />

trombe dans la trouée. Trois hommes et douze chevaux y<br />

restèrent, mais la horde passa.<br />

Cinq kilomètres plus loin, profitant d’un endroit<br />

découvert, où elle n’avait à redouter aucune surprise, elle<br />

fit halte et prit ses dispositions pour la nuit. Les<br />

Hosteliens, sans s’accorder un instant de repos,<br />

continuèrent au contraire leur retraite savante et allèrent se<br />

mettre en position pour le lendemain. La journée était<br />

bonne. Elle coûtait aux envahisseurs trente chevaux et<br />

cinq hommes hors combat, contre un seul des leurs<br />

légèrement blessé. Il n’y avait pas à s’occuper des<br />

hommes démontés. Mauvais marcheurs, ils resteraient en<br />

arrière, et on aurait facilement raison de ces traînards.<br />

Le jour suivant, la même manœuvre fut adoptée. Vers<br />

deux heures de l’après-midi, les Patagons, ayant fait au<br />

total une soixantaine de kilomètres depuis qu’ils s’étaient<br />

ébranlés, atteignirent le sommet du col emprunté par la<br />

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