27.06.2013 Views

Jules & Michel VERNE LES NAUFRAGÉS DU ... - MENU GÉNÉRAL

Jules & Michel VERNE LES NAUFRAGÉS DU ... - MENU GÉNÉRAL

Jules & Michel VERNE LES NAUFRAGÉS DU ... - MENU GÉNÉRAL

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

<strong>Jules</strong> Verne – Édité par Éric Honoré<br />

Après deux jours de réjouissance, quelques émigrants,<br />

estimant avoir suffisamment célébré l’indépendance,<br />

commencèrent à se ressaisir. Ils s’avisèrent alors que<br />

plusieurs de leurs compagnons ne s’étaient pas laissé<br />

détourner par l’attrait du plaisir du soin de leurs véritables<br />

intérêts, et à leur tour ils rendirent visite à la réserve du<br />

Jonathan. Les richesses étaient encore abondantes, et, tant<br />

en matériel qu’en provisions, il leur fut aisé de se procurer<br />

le nécessaire, voire le superflu. Leur choix fait, leurs<br />

moyens de transport créés, ils s’éloignèrent sur les traces<br />

de leurs devanciers.<br />

Les jours suivants, cet exemple eut des imitateurs de<br />

plus en plus nombreux, si bien que, le temps s’écoulant, la<br />

troupe joyeuse diminua progressivement, tandis que de<br />

nouvelles caravanes s’ébranlaient, en marche vers<br />

l’intérieur de l’île. Les uns à la suite des autres, presque<br />

tous les colons quittèrent ainsi peu à peu les rivages de la<br />

baie Scotchwell, qui poussant une charrette informe, qui<br />

chargé comme un mulet, ceux-ci tous seuls, ceux-là<br />

traînant femme et marmaille à leur suite.<br />

Le stock provenant du Jonathan diminuant à mesure<br />

qu’on y puisait à pleines mains, le choix, pour les derniers<br />

venus, fut singulièrement restreint. Si les retardataires<br />

trouvèrent des provisions en abondance, la difficulté du<br />

transport ayant limité la quantité que chacun avait pu en<br />

emporter, il n’en fut pas de même pour le matériel<br />

agricole. Plus de trois cents colons durent se passer de tout<br />

animal de ferme ou de basse-cour, et beaucoup n’eurent,<br />

en fait d’instruments aratoires, que le rebut de ceux qui les<br />

avaient précédés.<br />

Il leur fallait s’en contenter pourtant, puisqu’il ne restait<br />

pas autre chose, et, tout en jalousant la riche moisson faite<br />

~ 209 ~

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!