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Jules & Michel VERNE LES NAUFRAGÉS DU ... - MENU GÉNÉRAL

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<strong>Jules</strong> Verne – Édité par Éric Honoré<br />

n’étaient autres que les familles Rivière, Gimelli, Gordon<br />

et Ivanoff, dont les chefs avaient, les trois derniers,<br />

accompagné le Kaw-djer et Harry Rhodes lors de la<br />

première exploration de l’île, celui-là, navigué jusqu’à<br />

Punta-Arenas en qualité de délégué des émigrants. C’est<br />

au retour de Rivière qu’ils avaient pris d’un commun<br />

accord la résolution de faire bande à part. Tous quatre,<br />

cultivateurs de profession, appartenaient à la même classe<br />

morale, la classe des braves gens, sains, bien équilibrés,<br />

bien portants. Aussi éloignés de la rapacité d’un Patterson<br />

que de la veulerie d’un John Rame, c’étaient des<br />

travailleurs, simplement. Le travail était un besoin pour<br />

eux ; ils s’y astreignaient sans peine, de même que leurs<br />

femmes et leurs enfants, incapables autant qu’eux-mêmes<br />

de ne pas chercher toujours à employer utilement leur<br />

temps.<br />

Des raisons semblables les avaient incités au départ.<br />

Rivière, lors de l’abattage d’arbres nécessité par le<br />

déchargement du Jonathan, avait été frappé de la richesse<br />

de ces forêts qu’aucune cognée n’avait encore attaquées.<br />

Ce souvenir lui revint à Punta-Arenas, au moment où il<br />

apprenait qu’il lui faudrait séjourner six mois à l’île Hoste,<br />

et il eut aussitôt la pensée de tirer parti des circonstances<br />

pour faire une tentative d’exploitation. Il se procura, dans<br />

ce but, un matériel élémentaire de scierie et il en chargea<br />

la chaloupe. Au point de vue de l’abattage, son entreprise<br />

ne pouvait être que fructueuse. Ces forêts n’étant la<br />

propriété de personne, le bois, par conséquent, ne coûtait<br />

rien. Restait le problème du transport. Mais Rivière<br />

estimait que cette difficulté se résoudrait plus tard d’ellemême,<br />

et qu’il arriverait toujours, quand le bois serait<br />

débité, à le monnayer d’une manière ou d’une autre.<br />

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