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bre des troupeaux, les valeurs et la transparence de
l'ombre :
« Une plaine de trente lieues que borde à droite et à gau
che une double ligne de montagnes, transparentes dans le
brouillard d'or... quelque marabout, peint à la chaux, éblouis
sant ;... et çà et là, dans l'étendue blanche de soleil, de mou
vantes taches sombres qui sont des troupeaux, et que l'on
prendrait, n'était le bleu profond et immaculé du ciel, pour les
ombres portées de grands nuages en marche ;... nous étions
étendus dans l'ombre de. la tente blanche, que le soleil exté
rieur faisait blonde... Après-midi délicieuse et qui aurait dû
ne jamais finir. Une de ces heures d'or qui se détachent en
core après vingt-quatre ans, lumineuses comme au premier
jour » (i)...
Comme l'on comprend que,
cette « étendue brûlée et claire »,
rappelant à son souvenir
cette « palette aux
gammes intenses et variées », « après plus de vingt ans »,
l'écrivain retrouve en lui « le regret, la nostalgie d'une
lumière disparue » (2).
XII. —
Le
retour à Alger.
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Au début de février, les deux cousins se trouvaient en
core dans la plaine du Chéliff. C'est là, en effet, que
Daudet reçoit la dépêche par laquelle Ernest Daudet, au
lendemain de la première représentation de la Dernière
Idole,
apprenait à son frère le beau succès de sa pièce (3).
La représentation ayant eu lieu le 4 février 1862, on
peut situer le 6 février l'arrivée du spahi,
bonne nouvelle,
porteur de la
auprès de l'agha Bou Alem et de son
hôte de passage. Il y avait alors un peu plus d'un mois
que Daudet et Beynaud
(1) .
(2)
rascon) .
(3)
Trente ans de Paris Première pièce.
excursionnaient aux environs de
Trente ans de Paris : Histoire de mes livres. (Tartarin de Ta
Cf. Trente ans de Paris : Première pièce, et E. Daudet, Mon
frère et moi.
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