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temps qu'ils contribuent puissamment à développer les sources
de richesses des pays.
Je remerciai ensuite Si Moussa des dispositions prises par
S. M. Chérifienne pour éloigner de notre frontière l'agitateur Si
Sliman ben Kaddour, et je lui annonçai que les membres de la
famille de cet ancien agha des Hamians allaient s'embarquer le
ï.7 à Oran sur le bateau qui partait ce jour-là pour Tanger, et
que de cette ville ils seraient dirigés sur Safi par les soins de
M. le Ministre de France à Tanger. Si Moussa parut satisfait
de voir avec quelle scrupuleuse exactitude nous remplissions les
engagements que nous avions pris.
Je l'entretins très peu des Oulad Sidi Cheikh Chéraga ; je lui
dis seulement que ces gens étaient en ce moment très éloignés de
nous, mais qu'un gouvernement, ami du nôtre comme l'était le
sien, devait donner les ordres les plus formels aux tribus maro
caines pour que ces tribus ne reçoivent pas ouvertement et ne
donnent point leur appui à des rebelles qui cherchent constam
ment à troubler le repos de nos tribus algériennes. Si Moussa
m'assura que des ordres avaient déjà été donnés dans ce sens
par le Gouvernement de S. M. l'Empereur et il me promit de
les renouveler. De son côté il recommanda de nouveau les Cheur-
fa, parents du Sultan qui sont installés en Algérie. Je lui ré
pondis que vous aviez déjà été saisi de cette question par M. le
Ministre de France à Tanger et que vous aviez donné satisfac
tion immédiatement à la demande qui vous avait été faite. M.
Tissot avait dû prévenir de ces dispositions le Gouvernement
Marocain. Si Moussa me répondit qu'en effet il avait déjà été
prévenu, mais qu'il tenait à recommander de nouveau à la bien
veillance du Gouvernement français les parents du Sultan.
M. le général Osmont m'avait dit de parler au Premier Minis
tre de certaines tentes des Hamians qui s'étaient réfugiés au
Maroc et qui auraient donné un -cheval de gâda à l'Empereur.
Mais Si Moussa me répondit aussitôt que les propriétaires des
tentes auxquels je faisais allusions étaient des sujets marocains.
C'était là une question qui se rattachait au règlement de la
frontière entre les deux Etats. Le commandant Monnier qui était
auprès de moi me dit de ne point insister et je me hâtai de
passer à une autre question. Pendant la nuit, 3 spahis de l'esca
dron mobile qui faisaient partie de l'escorte du général avaient
quitté le camp. Us manquaient à l'appel et l'on prétendait qu'ils
étaient au milieu des troupes du Sultan. Je fis comprendre à Si
Moussa -que le général étant en ce moment l'hôte du Sultan, il
était du devoir du gouvernement marocain de faire rechercher
et de rendre ces trois déserteurs. Le Premier Ministre fit de
nombreuses protestations, assura que les 3 déserteurs ne se trou
vaient pas dans le camp, « Vous pouvez être assuré que s'il s'y
étaient présentés, ajouta-t-il, ils n'auraient pas été reçus et au-