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l'investiture et payaient un tribut. Cet état de choses se
serait continué jusqu'à la fin du IIe
siècle, époque à la
quelle Ouargla aurait secoué la domination romaine, à
la faveur des embarras que donnaient aux Romains les
révoltes continuelles des Berbères du Nord.
La première invasion arabe,
ment Ouargla,
n'atteignit pas directe
mais les soulèvements qu'elle provoqua au
sein de la nation berbère déterminèrent l'envahissement
de ce pays par les Béni Ouargla (peuple de sang noir),
branche de la grande famille des Zenâta,
fait descendre de Farini,
Gham.
que la légende
un des arrière petit-fils de
Les Béni Ouargla occupèrent la ville et lui donnèrent
leur nom. Pendant longtemps ils obéirent à la famille
des Beni-Toudjin, dont l'habile et pacifique administra
tion développa au plus haut point la prospérité de la
contrée. S'il faut en croire la tradition populaire que de
nombreuses ruines semblent confirmer, ce pays qui
comprend aujourd'hui six oasis distinctes : Ouargla,
Chott, Aïn Adjadja, Bamendil, Rouissat et N'Goussa, ne
formait alors qu'une forêt continue de palmiers sous les
ombrages de laquelle étaient assises un grand nombre
de bourgades,
on retrouve les vestiges.
Vers le milieu du
entre autres : Ferhan et Bou Adjar dont
vme
siècle, l'hérésie kharedjite pénétra
en Afrique, et y fit de rapides progrès,
mais après une
défaite subie par le nommé Abou el Khettab, l'un des
chefs de cette secte, ses adhérents vinrent se réfugier à
Ouargla que son éloignement mettait à l'abri des persé
cutions. Cette ville devint dès lors un centre florissant
pour le Kharedjisme. Les Berbères réfugiés appartenaient
tous à la race Zenâta qui était installée, à cette époque,
depuis l'Ouest de la Tripolitaine et le Djerid jusque vers
le méridien de Tlemcen et couvrait une partie de l'Aurès,
l'Oued Rir el le Djebel Amour.
Jusque vers le milieu du ix°
siècle, le Kharedjisme fut