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quatre étages » (i). Il est vrai que le guide Hachette pré
venait jusqu'à un certain point le voyageur qui le consul
tait contre cette désillusion :
« A l'aspect de la double rangée de maisons européennes,
qui bordent les rues principales d'Alger, le touriste qui entre
pour la première fois dans la ville se croirait encore en France,
si le costume pittoresque des passants ne contrastait pas si
singulièrement avec la régularité de l'architecture française...
II est à regretter que l'on ait permis d'élever à Alger des
maisons à cinq ou six étages !.. (2).
De grands travaux, en voie d'exécution en 1861, prépa
raient un bouleversement'
plus complet de la ville et une
extension des constructions neuves. On édifiait en effet,
au-dessus des quais, ce boulevard front de mer, qui devait
porter le nom de boulevard de l'Impératrice, en atten
dant de devenir le boulevard de la République. Le port
s'élargissait de nouvelles jetées. On faisait les devis du
chemin de fer qui devait pénétrer jusqu'au centre d'Alger
et l'on expropriait l'es immeubles pour l'établissement de
la ligne et des stations. Les journaux locaux
avec orgueil de ces projets.
« Nos quais du Boulevard de l'Impératrice une fois termi
nés seront des plus beaux et des plus vastes, constate l'Akhbar
du 4 janvier 1862. Ils n'auront pas moins de 65.000 mètres
superficiels... La compagnie anglaise chargée de la construc
tion du Boulevard ne saurait non plus être indifférente à l'in
troduction du chemin de fer à l'intérieur de la ville »...
Les guides pressaient lès voyageurs de visiter ces tra
vaux :