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toiité. Dans ces conditions, une lutte à outrance paraissait<br />

inévitable et chacun rentra chez soi pour s'y préparer. Le<br />

parti hostile à l'amel avait à sa tête El Hadj Mohammed<br />

Zaïmi, des Beni-Khaled,<br />

un vieil adversaire du chef des<br />

Beni-Snassen ; on prit rendez-vous pour le 20 novembre,<br />

à Sidi-Yahia près d'Oudjda, afin de déterminer le mode<br />

d'action.<br />

Au jour dit, les réfractaires étaient réunis au lieu indi<br />

qué ; ils convinrent que les Angad établiraient leurs<br />

douars le long de la frontière, entre Djorf-el-Baroud et<br />

Kerkour-Sidi-Hamza, de manière à se placer sur la défen<br />

sive en attendant les événements. Dans l'après-midi du<br />

21 novembre, ils apprirent tout à coup que Mohammed<br />

ould El Bachir se disposait à marcher sur Oudjda avec<br />

des forces considérables ; les Angad, saisis de panique,<br />

n'eurent pas le temps d'exécuter le mouvement prévu et<br />

ils replièrent en hâte leurs campements à t'est de l'Oued-<br />

Bou-Naïm. Le territoire algérien risquait d'être envahi<br />

au premier coup de fusil ;<br />

on concentra donc aussitôt<br />

deux escadrons de spahis à Marnia et l'on mit un esca<br />

dron de chasseurs d'Afrique à Sidi-Zaher.<br />

Du 22 au 25 novembre, les réfractaires gardèrent leurs<br />

contingents massés vers Tinialine,<br />

où ils étaient à portée<br />

pour intervenir à la première menace de Mohammed ould<br />

El Bachir,<br />

mais celui-ci ne sortit pas de sa montagne.<br />

Des Beni-Drar du clan de ce dernier avaient pénétré chez<br />

les Achache ; des douars appartenant au clan opposé<br />

s'étaient réfugiés en Algérie lors de l'alerte du 21 novem<br />

bre ; les deux partis cherchaient déjà à utiliser,<br />

en vue<br />

des prochaines luttes, la protection que leur assurait la<br />

frontière. Cette prétention était inadmissible,<br />

aussi les<br />

Français employèrent-ils les journées de répit à refouler<br />

tous ces gens au Maroc. Dans la soirée du 25 novembre,<br />

Mohammed ould El Bachir entra à Oudjda ; il avait ter<br />

miné le rassemblement de ses partisans,<br />

qui le rejoi<br />

gnirent en grand nombre au cours de la nuit. Les oppo-

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