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cine(i). Lors de la nomination de Mohammed ould El
Bachir, on doutait déjà, du côté français, de l'opportunité
de cette mesure. Si ce seigneur féodal avait réussi à faire
échec aux fonctionnaires chérifiens, il ne possédait pas
les qualités requises pour administrer régulièrement, au
nom du Sultan, des populations lasses de sa brutalité et
de ses exactions. Les événements allaient montrer com
bien ces craintes étaient fondées ; les tribus algériennes
devaient encore souffrir du gâchis marocain.
LES CONSEQUENCES
DE L'ELEVATION DE MOHAMMED OULD EL BACHIR
A LA DIGNITE D'AMEL
Le soulèvement des tribus marocaines et les combats
a proximité du territoire algérien
Quand le Sultan eût revêtu Mohammed ould El Bachir
des vêtements d'investiture, les protestations des délégués
des tribus furent si fortes,
qu'il marqua d'abord quelque
hésitation. Le 16 septembre 187/taen quittant le camp de
Selouane pour retourner à Fez, Mouley El Hassane auto
risa finalement les notables à ne pas se placer sous les
ordres du nouvel amel durant deux mois ; il chargea un
de ses agents de recueillir les vœux des fractions et pro
mit d'arrêter une solution définitive à l'échéance du délai
fixé. Ce singulier compromis ne fit qu'irriter les mem
bres de la députation ;
envie d'abandonner leurs cultures,
ceux-ci n'avaient d'ailleurs aucune
afin d'aller vivre dans
l'Ouest comme l'avait suggéré le Souverain. Après le dé
part de ce dernier, Mohammed ould El Bachir témoigna,
d'autre part, son intention d'imposer, sans délai,
son au-
(1) Voir L. Voinot, Une phase curieuse des rapports des autori
tés algériennes avec VAmalat d'Oudjda, in Revue Africaine, 1" tri
mestre 1922, p. 85