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J'appelle le type de coupole de cette région piriformi
parce qu'elle a bien réellement la forme d'une poire cou
pée transversalement vers son milieu et posée sur sa tran
che la queue en l'air Comme dans les poires le profil est
très variable allant de l'hémisphère légèrement atténué a
l'ogive allongée,
mais dans tous les cas l'amortissement
spécial, la queue dressée de la poire,
gue,
est son caractère distinctif.
plus ou moins lon
Cet amortissement est. encadré en outre de merlons du
même genre que j'appellerai des épis. Ils sont cylindri
ques ou cylindro-coniques ct parfois terminés par une
boule. Ils sont quelquefois dressés sur un petit socle formé
par un merlon en escalier qui augmente leur hauteur.
Les savants qui recherchent avant tout dans les reli
gions orientales et dans les survivances qu'elles nous ont
léguées la trace des préoccupations sexuelles des peuples
représenta-
primitifs, ne manqueront pas de reconnaître la
lion du principe mâle dans ces coupoles,
qui pourraient
être à ce point de vue assez justement dénommées ithy-
phalliques,
mais bien que je reconnaisse que ces préoccu
pations existent très réellement chez les orientaux, je
crois qu'il
ne faut pas les exagérer et que dans la circons
tance il faut en chercher ailleurs l'explication.
A mon sens la forme de la coupole piriforme est dérivée
de la calotte de la hutte Sonraï. On sait que l'empire Son-
raï s'étendait autrefois sur une grande partie du Sahara
où la langue sonraï a laissé des traces appréciables dans
certains dialectes (Béni-Abbès). Ouargla était le point de
passage des princes soudanais qui se rendaient à la Mec
que et l'influence des sultans de Gao y a été longtemps
prépondérante. La race noire autochtone qui peuple
encore les régions du Fezzân, d'Ouargla, de l'Oued-Rir,
du Touat, mortelles pour les blancs,
désignait sous le nom de garamantique,
race que Duveyrier
paraît très voisine
tant de la race du fellah égyptien que de la race sonraï
qui actuellement remonte encore assez haut vers le Nord