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tembre, avec de forts contingents. Mohammed ould El
Bachir, décidé à la résistance, renvoya sa troupe dans la
montagne ; quand ses partisans furent prêts à entrer en
campagne, il les concentra à Berdil, sur la lisière nord de
la plaine
au moment où la
d'
Angad. Le 17 septembre,
colonne chérifienne venait d'atteindre Mestigmar, Mo
hammed ould El Bachir l'attaqua par surprise et la mit
en déroute. Après cet acte de révolte, la trêve avec les
Angad se trouvait évidemment rompue ;
ces derniers
eurent peur et replièrent leurs campements à Tiouli,
tandis que leur adversaire, embarrassé de son succès, se
confinait dans sa maison d'où il n'osait plus sortir.
Les hostilités recommencèrent pourtant, mais, d'un
côté comme de l'autre, on hésitait à s'engager à fond.
Au commencement du mois de décembre, Mohammed
ould El Bachir chercha à piller un groupe de silos de ses
ennemis, dans les parages de la frontière ; il ne parvint
pas à entraîner les Béni Snassen. Malgré le peu d'en
thousiasme de ces montagnards, leurs bandes battaient
quelquefois l'estrade dans la plaine. Le 10 décembre,
i3o cavaliers des Béni Attigue se trouvaient sur l'oued
Tahert,
afin de barrer le passage aux Angad qui se ren
daient au marché de Marnia ;
ces cavaliers rencontrèrent
trois Mezaouir, auxquels ils donnèrent la chasse en
s'avançant de plusieurs kilomètres en Algérie. Cette
incursion provoqua une panique parmi les douars des
Béni bou Saïd installés dans la région ; les cultivateurs
s'enfuirent en abandonnant leurs charrues. Nous ne pou
vions malheureusement pas interdire ces violations de
territoire,
qui se produisaient toujours inopinément. Le
chef des Béni Snassen, au cas où il aurait voulu interve
nir, ne possédait plus une autorité suffisante sur ses parti
sans. Le commandant Charpentier, du
2°
Spahis, qui
avait succédé au commandant Brunetière dans le com
mandement du cercle de Marnia, faisait; grief à ce person
nage de n'avoir pas sévi contre les auteurs de l'agression ;
cet officier s'abusait sur le pouvoir de l'amel déchu.