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Du mois d'avril 1866, au commencement de 1867, il ne
se passe à Ouargla aucun événement de nature à attirer
l'attention. Au mois de février 1867,
intervint une déci
sion du Gouverneur Général qui rattachait à la circons
cription d'Ouargla et au commandemnt de Si Ali Bey
l'oasis d'El-Goléa et ses environs appartenant aux Cham
baa Mouadhi,
qu'il appartenait dès lors à la province de
Constantine de faire rentrer dans le devoir.
Le 6 février 1867, Si Ali Bey se rendit à Ouargla. Il y
perçut l'impôt en exécution des ordres qu'il avait reçus,
entra en relation avec les Chambaa d'El Goléa qui ne
tardèrent pas à faire leur soumission.
Au commencement du mois de juin, Si El Ala nous fit
des ouvertures de soumission et envoya à Biskra un
Chambi nommé Ahmed ben Kouidder,
porteur d'une lettre
où l'ex-agha manifestait ses dispositions pacifiques et de
mandait le sort qui lui était réservé. Il lui fut répondu
qu'il aurait la vie sauve et sa liberté,
mais à la condition
qu'il affirmerait ses bonnes intentions et sa sincérité en
venant personnellement à Biskra. Pour qui connaît Si El
Ala, son ambition et sa soif de dignités, il est évident que
ses démarches étaient dictées par le désir d'obtenir de
nous un commandement important et, de préférence à
tout autre,
celui d'Ouargla et d'El-Goléa qu'il avait déjà
occupé. Le besoin de repos et l'isolement dans lequel il se
trouvait en dernier lieu l'avaient également poussé dans
cette voie. Notre réponse n'étant pas ce qu'il attendait,
les conséquences de son mécontentement ne se firent pas
longtemps attendre, et des prétextes s'offrirent à lui juste
à point pour détourner la tribu des Chambaa d'El-Goléa,
de l'obéissance qu'elle venait, probablement sur ses insti
gations, de nous promettre.
Dans les derniers jours de mai 1867, une razzia avait été
opérée près du puits de Zirara (entre Metlili et El Goléa)
par les Larbaa de Laghouat sur un douar des Chambaa
Mouadhi dont la rentrée dans le devoir était encore trop