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gourt où il fut salué des mêmes acclamations qui avaient
salué, cinq mois auparavant, le Chérif victorieux. Après ce
succès, Bou Lakhras ben Ganah résolut de marcher sur
Ouargla et, afin d'augmenter ses forces, il appela à lui
les Saïd Otba, qui, suivant l'usage,
avaient passé au Nord
de Tiaret. Ces nomades se trouvaient le 4 novembre a
Guerrara et la jonction avec le caïd Bou Lakhras ben
Ganah devait s'opérer le lendemain, lorsque le Chérif la
prévint en apparaissant aux Saïd Otba à Kouif el Djeba,
entre Guerrara et El Alia.
Bou Choucha avait avec lui 4o cavaliers et 200 méha-
ra des Chambaa bou Rouba, Mouadhi Beraaga et Mekhad
ma. Les Saïd Otba étaient 45o, mais leurs femmes ot
leurs enfants paralysèrent leurs mouvements et facili
tèrent la victoire des assaillants.
On parlementa d'abord quelques heures. Bou Choucha
exigea d'abord la soumission des Saïd Otba. Ceux-ci,
confiants dans leur supériorité numérique,
se raillaient
de ses menaces, le narguaient et l'insultaient. Poussé à
bout, le Chérif se décida à livrer combat: il divisa d'abord
ses forces en trois groupes, et pendant qu'une fausse
attaque occupait le goum des Saïd, il surprend leur con
voi qui est saccagé. Dans cette lutte corps à corps, Bou
Choucha eut deux chameaux tués sous lui et fut blessé
à la cuisse. Ce combat coûta la vie à 38 cavaliers des
Saïd. Le Chérif eut 56 tués et blessés parmi lesquels le
caïd rebelle des Chambaa, Cha'îb ben Bou Rouba et
celui des Mekhadma, Abdelkader ben Abdallah.
Les Saïd Otba démoralisés par cette attaque violente,
battirent en retraite,
abandonnant aux vainqueurs 1.100
chameaux, des femmes et des enfants en grand nombre.
Pendant ce temps, la colonne du général de Lacroix se
rapprochait d'Ouargla où elle arrivait le 5 janvier 1872.
Dès le lendemain, le général de Lacroix qui la comman
dait, lança contre les insurgés qui avaient fui vers le
Sud, une colonne légère, faite de 25o cavaliers, chasseurs,