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mirault qui, malheureusement, rentra à Médéa vers la fin
d'avril. Cette rentrée produisit un effet fâcheux dans le
Sud. Tenu en échec par la présence de nos troupes sur le
haut de l'Oued Djedi, le Chérif,
reprendre ses projets,
put après leur départ
agiter les populations et recruter
de nouveaux contingents. Fort de notre éloignement, il
annonça hautement son intention de se ravitailler dans
l'Oued Rir et de marcher ensuite vers les Zibans.
La première partie de son programme était pour lui
d'une exécution facile. Une révolution favorable aux des
seins du Chérif venait, en effet, de s'accomplir dans
l'Oued Rir. Le cheikh Abderrahmane ben Djellab, notre
allié,
après une tentative d'assassinat dirigée contre lui
par son compétiteur et cousin Sliman ben Djellab, était
mort, le 25 janvier i852, des suites de ses blessures. Son
fils Abdelkader, âgé de huit ans, lui avait succédé sous la
tutelle de sa mère et la protection de la France. Mais Sli
man qui, après son crime, s'était réfugié auprès du Ché
rif, était revenu pour renverser son jeune parent et avait
pris le commandement, tout en protestant de sa soumis
sion à notre cause. Il avait néanmoins conservé ses rela
tions avec l'agitateur. Aussi, quand celui-ci parut, l'ac
cueillit-il parfaitement, découvrant ainsi sa trahison en
vers nous.
Une fois ravitaillé, le Chérif marcha, ainsi qu'il l'avait
publié, sur les Zibans,
et apparut le 22 mai vers 10 heu
res du matin en face de Mlili. A midi, il fut attaqué et
mis en déroute par le commandant Collineau, comman
dant supérieur du cercle de Biskra qui avait été prévenu
à temps.
Les contingents d'Ouargla éprouvèrent de grandes per
les dans ces combat ; laissant entre nos mains leurs vivres
et leurs munitions, ils se dispersèrent et rentrèrent chez
eux. Quant à Mohammed ben Abdallah, il se retira pré
cipitamment dans l'Oued Itel.
Sa présence sur ce point où il semblait vouloir établir