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Plus tard, de nouvelles émigrations amenèrent la créa
tion ou la restauration des oasis ou des centres de popu
lations que nous voyons disséminés aujourd'hui autour
d'Ouargla. Le plus important de ces centres fut N'Goussa
qui devait devenir un jour la rivale d'Ouargla. C'est de
cette période de reconstitution que paraît dater la divi
sion de la ville en trois fractions ou quartiers : les Béni
Ouagguine, les Béni Brahim et les Béni Sissine.
Loin de profiter des leçons du passé, les habitants
d'Ouargla continuèrent à se scinder en deux partis :
d'une part les Berbères kharedjites, d'autre part le parti
orthodoxe. Mais le premier fut bientôt affaibli par les
émigrations au M'Zab d'une partie de ses membres, tan
dis que l'autre s'augmentait chaque jour de nombreux
émigrants du Nord chassés par la deuxième conquête
arabe qui a commencé au milieu du xf sèicle.
Cette fois, la conquête fut accompagnée d'une vérita
ble invasion. Des bandes nombreuses vinrent se fixer à
Ouargla que sa situation isolée mettait encore à l'abri
des Arabes.
En n85 un prince de la famille des Almoravides, Ibn
Ghania marcha contre les Almohades qui régnaient
encore dans la Berbérie orientale.
Jusqu'en 1227, Ibn Ghania tint la campagne avec des
alternatives de succès éclatants et de défaites complètes.
Ouargla fut sa place d'armes et de refuge. Il est proba
ble qu'il y trouva le peuple orthodoxe bien disposé pour
lui, et le parti kharedjite hostile,
car il exerça contre
celui-ci les dernières rigueurs. Les villes furent détrui
tes, les palmiers coupés et la plupart des habitants du
rent quitter le pays et allèrent encore augmenter la popu
lation de l'Oued M'Zab.
Cependant Ouargla devait avoir repris une partie de
son ancienne splendeur vers i353, car l'historien Ibn
Khaldoûn cite cette ville comme « la porte du désert,
par où doivent passer les voyageurs qui veulent se ren-