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Son fils, Moulay Allahoum,
réfugié dans le quartier
des Béni Ouagguine qui avaient barricadé leurs rues et
ouvert des créneaux dans leurs maisons, essaya de lut
ter contre son oncle et de ressaisir le pouvoir. A son
appel, les Saïd Otba accoururent de N'Goussa, mais après
un combat qui dura quatre jours, l'avantage resta aux
partisans de Moulay Moussa.
Cette lutte venait de créer dans Ouargla deux partis
qui furent longtemps acharnés. D'un côté se trouvaient
les Chambaa, les Mekhadma et les Beni-Thour, appuyés
sur les Béni Sissine, de l'autre, les Saïd Otba,
les Béni Ouagguine. Quant aux Béni Brahim,
appuyés sur
qui for
maient la plus puissante des fractions sédentaires, ils em
brassaient tour à tour l'un ou l'autre,
constances.
suivant les cir-1
Pendant plus d'un siècle, les querelles sanglantes de
ces deux partis entretinrent l'anarchie dans le pays. Le
récit de toutes ces luttes serait fastidieux,
et la longue
nomenclature des sultans, descendants et successeurs
d'Allahoum ne présenterait pas, non plus,
un grand in
térêt. Qu'il nous suffise de dire que peu de ces mal
heureux moururent au pouvoir et que beaucoup d'entre
eux n'eurent qu'un règne de quelques jours.
Le parti des Chambaa, Mekhadma, Béni Thour et Béni
Sissine, fut longtemps le plus fort. Il succomba cepen
dant sous les efforts des Saïd Otba qui s'étaient alliés
avec des tribus étrangères, les Larbaa et les Harazl'ia, et
sa défaite fut le point de départ d'une révolution dans la
situation politique du pays. La ville de N'Goussa, quar
tier général des Saïd Otba, avait, depuis sa fondation,
obéi à Ouargla,
sa métropole. Les rôles changèrent lors-
qu'ayant triomphé de leurs adversaires, les Saïd Otba
devinrent les arbitres de la contrée. Ouargla fut forcée
de reconnaître la suprématie de N'Goussa, qui, à son
tour,
eut ses sultans pris dans la famille des Ben Babia
lesquels exerçaient déjà le commandement à titre de