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méfaits en Algérie, l'accusation est basée en grande partie
sur la cessation de tous rapports avec l'autorité française.
On oubliait peut-être trop facilement que ce chef n'était
plus obéi comme autrefois ; il se trouvait en posture déli
cate vis-à-vis de ses administrés et devait d'autant plus
les ménager,
qu'il lui fallait éviter à tout prix les défec
tions. En résumé, Mohammed ould El Bachir et Ali ould
Ramdane n'étaient pas en mesure de maintenir l'ordre,
mais leur intérêt du moment les conduisait à se rappro
cher de nous et non à nous déclarer la guerre ; il est donc
peu probable, qu'après avoir fait des avances justifiées
aux Français, ils aient changé brusquement d'attitude,
sans raison apparente.
Au mois d'avril, l'audace des voleurs s'était beaucoup
accrue ; ils avaient établi leur quartier général à Oudjda
et poussaient des pointes bien au delà de la frontière,
jusqu'à Marnia. Les attentats, auxquels se livraient ces
pillards, jetaient l'inquiétude dans l'es populations algé
riennes,
qui sentaient peser sur elles une continuelle
menace. En mai, les vols diminuèrent pourtant de fré
quence, pour cesser ensuite peu à peu,
quand le calme
commença à se rétablir dans l'amalat. Les rapports avec
les chefs marocains des deux partis ne subirent pas de
modification. La frontière était surveillée avec soin afin
d'empêcher, autant que possible, l'es incursions des
maraudeurs,
mais cette situation exerçait une influence
défavorable sur l'activité économique du pays ; il n'y
avait presque pas de relations entre les tribus du Maroc
et l'Algérie Comme nos indigènes circulaient avec moins
de danger dans la région de l'oued Kiss que dans la plaine
d'Angad, le marché de Nédroma tendait à absorber une
partie des affaires, qui se traitaient précédemment à
Marnia. (i)
(1) Pièces 4, 5, 6, 7, 8, 9 et 10. —
nexe d'El-Aricha (loc. cit.). —
Documents historiques sur l'an
Oudjda et l'Amaiat (loc. cit.).