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ce qui paraît résulter des légendes que raconte le colonel
Trumelet à propos de Sidi bou Tsekill (i). Mais avec la
licence introduite par notre présence dans bon nombre de
règles prohibitives musulmanes, il semble qu'il s'est établi,
sur ce chapitre une certaine tolérance,
ce qui a permis de
bâtir aux Oulad Aïssa ben Ali, à Sidi Abdelkader Djilani,
au Cheikh Mohammed ben Belkacem et peut-être à d'au
tres des koubbas à tambour mince.
Le capitaine d'Etat-Major Vincent, lors de son voyage
dans l'Adrar en 1860 (Tour du Monde, 1861,
ior
semestre)
a rencontré un marabout de ce type. « Le 16 mai, à une
demi-journée de marche de Chingueti, nous passâmes
devant un tombeau où repose un marabout célèbre, Mo
hammed ould El Beschir,
pèlerin de la Mecque. On eût
dit une maisonnette en pierres plates surmontée d'une
sorte de cheminée pleine assez élevée. L'ouverture du
monument est tournée du côté de l'Orient ».
Cette forme n'est donc pas propre au Sud Algérien.
Nous rappellerons à ce propos qu'une tribu maraboutique
importante de l'Adrar Mauritanien, les Oulad Diman se
vante de descendre du khalife Abou Bekeur comme les
Oulad Sidi Cheikh. H y a aussi dans cette région des Tid
jania. On a donc une double raison pour y rencontrer
cette forme de monument.
VI. —
Marabouts
à coupoles pirif ormes et à merlons
en épis dressés.
Cette forme de marabouts est étroitement, localisée aux
bas fonds du bas Ighargar c'est-à-dire à l'Oued Rir, à
Ouargla et au Souf. Je ne sais si elle s'étend jusqu'au
Nefzaoua,
région très semblable sous tous les rapports à
l'Oued Rir, mais que je ne connais pas. J'y rattacherai
aussi les marabouts d'El-Goléa,
de Metlili et du Mzab
bien qu'ils en diffèrent sous certains rapports.
(1) Trumelet, 1. c,
-p. 129. 31