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mouvements se limitaient à des demi-tours ; les chefs, qui
faisaient leurs commandements en français, n'arrivaient
que peu à peu à obtenir un semblant d'alignement. Au
cours des stationnements, l'artillerie était mise en batterie
devant la tente du Sultan,
sans doute pour rehausser son
prestige aux yeux des populations. Il y avait au total
26 pièces, dont 2/i obusiers lisses de montagne et 2 mi
trailleuses. Tout ce matériel se trouvait dans un état
lamentable ;
son transport et son utilisation paraissaient
presque impossibles au gens du métier ; les effets du tir
devaient être illusoires. L'armée chérifienne,
prise dans
son ensemble, constituait un médiocre instrument de
guerre ;
ses méthodes de combat différaient peu de celles
des hordes contre lesquelles elle était appelée à lutter (1).
Les cérémonies durant le séjour de la mission a Oudjda
La réception officielle de la mission eut lieu, le lende
main de son arrivée au camp du Sultan, dans la matinée
du mardi 12 septembre 1876. Les troupes marocaines
formaient une haie profonde entre le camp français et ia
tente du Souverain. Vers 8 heures l'amel prévint le géné
ral Osmont qu'il était attendu. Celui-ci monta alors à
cheval et, suivi d'un brillant état-major, il se porta en
avant ;
un grand maître des cérémonies et plusieurs
soldats de la garde le précédaient. En atteignant l'entrée
du campement impérial, le général et ses officiers mirent
pied à terre et s'approchèrent du Sultan,
qui était assis
sur une pile de coussins dans sa tente entièrement ouverte
sur le devant. Le général fut introduit par le grand
maître des cérémonies, qui l'annonça à haute voix ; après
avoir reçu les souhaits de bienvenue de Mouley
El Has
sane, il se plaça à deux pas de lui et se découvrit pour
prononcer son discours.
. Dans un langage diplomatique, émaillé,
—
(1) Pièces 11, 12 et 13. Oudjda et l'Amalat (loc. cit.).
comme il con-