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différent. Je ne crois pas que le type de couverture que
j'examine vienne de là. Elle est venue de l'Occident et y
est restée confinée.
Toutefois il en est dérivé à l'extrémité orientale de son
aire d'expansion une forme assez particulière dont je con
nais d'ailleurs peu d'exemples : C'est la coupole protégée,
mais non cachée par une toiture en tuiles du type andalou.
J'en ai vu plusieurs spécimens à Médéa. Près de la porte
de Laghouat, en dehors de l'enceinte de cette ville, le ma
rabout de Sidi Sahraoui en est un bon exemple. Sur un
socle rectangulaire assez élevé se dresse un tambour octo
gonal surmonté d'une coupole octogonale. Aux quatre
coins du corps principal s'élèvent de fort piliers qui sup
portent la charpente d'une toiture à quatre pentes, protec
trice de cette coupole. En outre à chaque coin du tambour
-s'élèvent des piliers plus petits. Ces piliers se trouvent,
deux par deux, sur l'alignement des premiers et servent
à consolider l'ensemble en offrant un appui à un cadre de
traverses maîtresses sur lesquelles s'appuient les arbalé
triers du comble. Entre les piliers on aperçoit fort bien les
contours de la coupole qui reste ainsi isolée de la toiture.
Non loin de là, à Sidi Slimane,
au fond d'une vallée qui
se creuse au Sud-Est de Damiette, la disposition est la
même,
mais les piliers intermédiaires entre ceux des
angles sont au nombre de trois sur chaque face. En outre
la porte est formée par un arceau en fer à cheval et les
murailles de autres côtés sont défoncés extérieurement
par de fausses arcades en plein cintre,
ce qui donne un
cachet plus monumental à cette construction (Croquis
n°
IV).
Il en existe d'autres du même type dans la région de
Médéa mais je ne les connais pas. On en trouve aussi dans
des régions plus éloignées vers l'Est car le colonel Trume
let (i) en décrit un, celui de Sidi Ali ben Mouça Nfounas
(1) Trumelet, l'Algérie légendaire, p. 335.