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Touaregs aux environs d'In-Salah où il resta jusqu'en
1861.
Le i5 août de cette année, il reparut dans l'aghalik
d'Ouargla avec une bande de Touaregs,
et recommença
contre nous une campagne qui devait être aussi courte
que malheureuse pour lui. Il débuta en enlevant, près
du puits de Krelif (entre Hadjira et N'Goussa),
neuf trou
peaux de chameaux aux Mekhadma ; il gagna ensuite
Matmat, s'y reposa les 17, 18 et 19, puis il prit posi
tion à El Habib, entre Ouargla et Rouissat. Les Chambaa,
amis de longue date des Touaregs, furent les premiers à
lui faire leur soumission ; seul, le cheikh Si Ahmed
Cha'îb dit El Bissati,
resta dans le devoir.
Une députation des Mekhadma arriva bientôt après,
demandant la reddition des chameaux enlevés au Krelif.
lesquels avaient déjà pris la route d'In-Salah. Le Chérif
répondit aux émissaires que le seul moyen de réparer
leurs pertes était de marcher avec lui. L'hésitation des
Mekhadma détermina le Chérif à une démonstration in
signifiante vers leurs tentes. Après une lutte factice, les
Mekhadma et les Béni Thour se soumirent et offrirent à
Si Mohammed ben Abdallah le cheval de gada.
Restait le point capital : la soumission de la Ville. Pen
dant que l'agitateur usait ses moyens de séduction pour
l'obtenir, Si Ali Bey,
prise de Touggourt,
caïd de l'Oued Rir et Souf depuis la
réunissait à El Hadj'ira un goum de
170 cavaliers et i.5oo fantassins presque tous Souafa,
et était rejoint par El Bissati, cheikh des Chambaa, et
El Hadj Guenan,
chef des Mekhadma. Ces deux hom
mes lui déclarèrent qu'Ouargla n'attendait que son arri
vée pour se prononcer contre le Chérif et pour le lui
livrer.
La défense de cette ville eût incombé naturellement à
l'agha Si Zoubir,
mais -ce chef indigène, apathique et
toujours malade, était à ce moment loin d'Ouargla.
Du reste, la mollesse et l'incapacité dont il fit preuve