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à profiter de l'état d'agitation d'Ouargla pour refaire
leur fortune et recouvrer, dans cette oasis, leur influence
sur les populations. Ils firent donc des démarches auprès
de leurs serviteurs religieux, et l'un d'eux, Si Zoubir,
amena même les Mekhadma à se déclarer ouvertement en
sa faveur. Dès 1871, des négociations avaient d'ailleurs
été entamées par des intermédiaires avec Si Zoubir et à
cette époque,
on ne semblait pas très éloigné de lui concé
der l'aghalik d'Ouargla et de Metlili, à la condition toute
fois qu'il nous débarrasserait du faux Bou Choucha. Si
Zoubir désirait une parole, une promesse avant de se
mettre à l'œuvre. On voulait des faits. Les choses en res
tèrent là.
C'est alors que Bou Choucha, inquiété par l'attitude
hostile des Mekhadma dut se résigner à faire quelques
concessions aux Oulad Sidi Cheikh. Il se rendit le
novembre à Metlili,
au milieu des Chambaa Beraaga pour
conclure un pacte d'amitié avee Si Zoubir qu'il nomma
khalifa d'Ouargla. Celui-ci, comme gage de paix et d'ami
tié, donna sa fille en mariage au Chérif.
Depuis longtemps, le M'Zab excitait les convoitises de
Bou Choucha et cet agitateur voulut profiter de ce qu'il
était peu éloigné de cette confédération pour y lever une
contribution et des vivres. Mais devant l'attitude éner
gique des Mozabites, le Chérif crut prudent de renoncer à
ses projets et retourna à Ouargla.
Entouré de Si Zoubir, de Ben Naceur Ben Chora et des
Mekhadma qui étaient venus lui demander asile, Bou
Choucha était l'âme de la rébellion,
iOT
et tous nos ennemis
se rallièrent à son drapeau. Il put donc se croire invin
cible. Cependant le prétendu Chérif touchait au terme
de sa puissance éphémère. L'heure de la vengeance allait
sonner.
En effet, dans le courant d'octobre, le caïd Bou Lakhras
ben Ganah, à la tête de nombreux contingents, reprit tous
les ksour de l'Oued Rir et entra sans coup férir à Toug-